[Terminé] « Danse macabre, paroles fluettes, ta libido ne m’atteindra point et jamais tu ne m’auras. » [Underneath]

Azelma & Underneath Հ « Danse macabre, paroles fluettes, ta libido ne m’atteindra point et jamais tu ne m’auras. »

Une fête mondaine. Un bal organisé par un riche, un noble. Cette fois-ci, il s’agissait d’un Humain relativement aisé. J’ignorais ce me poussait à me rendre systématiquement à ces soirées. Certainement pas les gens qui s’y trouvaient, en tout cas. Le fait de vouloir garder un œil sur les sociétés qui nous entourent, probablement. Ou peut-être pour faire plaisir à Redgi. Il valait mieux que j’évite de trop me poser ce genre de questions. Ce n’était pas le moment de me triturer l’esprit, j’avais autre chose à penser. Quoiqu’il en soit, l’avantage, c’est que j’étais déjà sur place pour cette petite fête. Il me suffisait simplement d’attendre que la nuit tombe et pourrai entrer dans la salle. Les surveillants des entrées me connaissaient. Mais je ne tenais pas vraiment à me faire remarquer. C’est pour cette seule et unique raison que je n’y allais pas dès le commencement des hostilités. Je m’y rendais quand… Les esprits commençaient à ne plus se sentir. Quand l’alcool commençait à faire délirer les moins résistants.

Et quand le moment vint… Je me glissai telle une ombre dans la nuit, furtive, jusqu’à la porte d’entrée. Quelques mots échangés avec les gardiens et je pénètre à l’intérieur de la demeure du noble ; me dissimulant parmi les invités, saisissant un morceau de nourriture et un verre ; çà et là. Je n’avais pas besoin de discuter avec les personnes présentes pour deviner leur façon d’être et pour comprendre la société humaine. Un simple regard pour observer suffit. Faire de nouvelles connaissances ne m’intéressait pas. Faire des courbettes et discuter avec des gens… Ne m’intéressait pas. Pour eux, je n’étais qu’un mirage. Vision éphémère provoquée par leurs esprits embrumés par l’alcool. Pour tout le monde.

Sauf cette personne…

— « Me feriez-vous l’honneur de m’accorder cette danse ? »

Cette voix non-étrangère me provoqua un frisson qui me parcourut tout le long du dos. Je soupire discrètement et je me retourne lentement. Il était tout près, là, devant moi… Main droite ouverte tendue dans ma direction et avec pour redoutable arme, son sourire énigmatique et enjôleur. N’importe quelle personne ne se méfiant de rien tomberait aisément sous son charme avec les simples expressions du visage qu’il arborait. Je ne l’avais rencontré qu’une seule et unique fois mais… Aussi étrange que cela puisse paraître, je savais parfaitement que ça n’était pas la dernière. Nous étions liés dès l’instant où son regard s’était posé sur moi pour la première fois. Toutefois, il s’agissait d’une liaison particulièrement malsaine. C’était ainsi que je le ressentais. Rien de bon n’émanait de lui. Pour cette raison, il était hors de question que je m’offre un jour à lui. Mon cœur appartenait à quelqu’un d’autre et il en serait de cette manière pour l’éternité.

Malgré tout, je pouvais bien en profiter pour m’amuser un peu ; remettre ce beau-parleur à sa place et lui faire comprendre de manière définitive que je ne serai jamais « sa » chose, que ça lui plaise ou non. Pour cela, je n’avais guère le choix… Il me fallait répondre favorablement à sa demande. Un sourire empli de malice aux lèvres, je tendais ma main droite vers la sienne.

— « Honorable geste de votre part… Je suis d’humeur magnanime et de ce fait, j’accepte votre demande. »

Impossible de faire marche-arrière. Le jeu des mots, des flatteries, des sous-entendus venait de démarrer… Mon bras droit passa sous sa hanche gauche pour faire le tour du dos jusqu’à la hanche droite. Ma main gauche alla se caler dans sa main droite et… C’était parti. Quelques pas permettant aux deux partis de s’échauffer pour être vraiment prêts ; que tout le monde soit entièrement à l’aise. Il aurait été dommage que quelqu’un soit déstabilisé dans un moment pareil. Encore deux ou trois pas et…

… Musique, maestro.

Au fur et à mesure, l’assurance se faisait clairement sentir. Les autres convives ne faisaient attention ni à la musique, ni à l’étrange duo que nous formions et qui se livrait en spectacle juste sous leurs yeux. Un grand fossé nous séparait soudainement ; un monde. Nous valsions lui et moi, telles deux ombres, à travers les invités qui ne nous portaient aucune intention. Le temps était comme figé. Pourtant, tous vaquaient à leurs occupations et à leurs discussions. C’était le moment. Ma concentration se reporta exclusivement sur cette personne. Notre jeu pouvait débuter.

— « Vous êtes quelqu’un d’audacieux pour vous glisser à cette fête mais je suppose que c’est dans ces soirées-là que vous repérez vos « proies », que vous les séduisez pour finir par les tuer lorsque vous n’avez plus besoin d’elles. Un véritable gentleman. »

L’ironie dans ma voix était plus que palpable mais c’était bien là le but. Lui faire sentir par un subtil jeu de paroles qu’il ne faisait que m’écœurer et rien de plus. Voilà une bien belle occasion de me servir de mes dons d’oratrice.

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En es-tu persuadée ?

La nuit tomba. La fête pu commencer...

Il n'y avait rien au monde de plus distrayant et de plus monotone que les fêtes mondaines. Elles étaient à la fois source de nouveauté et créatrices d'un ennui mortel. En s'y rendant, Neat' jouait à pile ou face. Pile pour la soirée fructueuse en bien des domaines. Face pour un échec total et une participation inutile. Il laissait donc son destin au hasard le plus total. Chose qu'il appréciait assez moyennement, mais il s'en accommoda du mieux qu'il put. De toute façon, il n'avait pas d'autre choix. En bon noble qu'il était désormais il avait donc fait le déplacement. Cependant, il n'avait pas été invité. Bien heureusement pour lui, personne ne semblait l'avoir remarqué, ce qui était tout de même étonnant. Sa réputation et son rang faisaient qu'il était rare que l'on ne le reconnaisse pas ou qu'il ne soit pas convié aux évènements, qu'ils soit importants ou non. Il n'empêche que cette fois-ci, il passait pour un civil presque normal, il se contenta de hausser les épaules, trouvant la coïncidence bienvenue.

Il fit rapidement le tour de la salle, nullement intéressé par le menu fretin. Il ne trouva pas celle qu'il cherchait. Car disons-le clairement, en apprenant sa présence, il avait tout bonnement accouru. Autrement, il n'aurait même pas su qu'une fête se tenait dans une cambrousse perdue et inconnue aux yeux des plus hautes sphères de la noblesse. Il aurait pu être jaloux de la demoiselle, qui avait été invitée elle, s'il ne la considérait pas déjà comme une pierre unique et précise dont il serait, est et sera le seul détenteur jusqu'à nouvel ordre de sa volonté. Il était d'une nature possessive, extrêmement viciée. De plus sa détermination était particulièrement envieuse de voir cette princesse lui succomber. Peu importait ce qu'il allait devoir faire, il le ferait, il était prêt à tout.

La soirée se poursuivit sans qu'aucun évènement notable ne survienne. Quelques Dames lui adressèrent la parole, mariées, et commencèrent à lui faire plus ou moins la cours. Cherchant visiblement une aventure d'un soir dont elles se vanteraient auprès de leurs amies avec un jeunot, hors Neat' n'était pas un jeunot et personne ne s'amusait avec lui, c'était tout le contraire... Il leur adressa quelques sourires, séducteur dans l'âme il se laissa nonchalamment entrainer dans leur jeu. Il fut bien vite agacé de les entendre glousser comme des dindes à chaque fois qu'il ouvrait la bouche, mais n'en laissa rien paraitre. Il s'accrochait à son unique espoir, "Pitié, qu'elle vienne !"

Arriva un moment où l'alcool se faisait clairement sentir. Autant dans les comportements que dans les haleines. Underneath préféra rester loin du buffet. Ce n'était pas son genre de se noyer dans des substances qui avaient le don d'embrouiller l'esprit. C'était tout de même le comble pour un psionique de ne plus être capable de réfléchir... Il commençait d'ailleurs à avoir mal à la tête à cause de toutes ces pensées qu'il percevait malgré lui dans une horrible cacophonie.
Assis, entour de demoiselles saoules et d'humeur pompette, il roulait des yeux de désespoir.
Son entrée lui apparut comme l'arrivée d'un ange. Cette façon si particulière d'être, il la reconnut immédiatement. Il se leva, abandonné littéralement ses compagnes à leur sort -qu'il avait lui même mit dans cet état- pour la rejoindre.

<< Me feriez-vous l'honneur de m'accorder cette danse ? >>

A elle, il ne lui adressait pas une expression mensongère qu'il s'était exercé à exécuter des heures durant devant son miroir. Il lui avait réservé quelque chose de bien pire, une improvisation totale, son lui naturel.
Elle lui rendit son sourire, où il décela une pointe de malice qu'il trouva absolument charmante. Pour une raison inconnue, ~~et de toute façon il est impulsif donc on s'en fout~~, il décida d'abandonner ses dons télépathiques et de se contenter de ce qui sortirait de sa bouche. ~~Quel fou.~~ Leurs mains se frôlèrent doucement. La sienne était douce, quoiqu'un peu fraîche aux yeux du tombeur.

<< Honorable geste de votre part… Je suis d’humeur magnanime et de ce fait, j’accepte votre demande. >>

La proximité soudaine et nécessaire eut le don de ravir purement et simplement Neat'. Il savait bien évidemment qu'elle ne signifiait rien, enfin presque. Car elle avait tout de même accepté qu'il la touche, c'était déjà une manche de gagnée. Il était curieux de savoir ce qu'elle pensait, mais n’essaya pas de revenir sur son choix totalement tordu. Il avait envie d'augmenter la difficulté.
Tandis qu'ils dansaient, une sorte d’atmosphère semblait les envelopper. Comme s'ils étaient devenus invisibles aux yeux des autres invités, aux yeux du monde entier. Comme s'ils s'étaient enfermés dans une bulle que personne ne pouvait voir, et que personne n'osait franchir. Ils dansaient la valse, au milieu de la salle, il n'y avait personne d'autre mis à part eux, pourtant l'indifférence des humains donnait l'impression que les deux créatures n'existaient pas. Très étrange comme constatation. Underneath demeurait méfiant, se trouvant finalement, légèrement mal à l'aise de ne plus savoir ce qui se tramait dans la tête de ceux qui l'entouraient. Il essaya de se concentrer uniquement sur Azelma, qui entamait la conversation d'une façon assez... originale ? Ou agressive ? Hummmm...

<< Vous êtes quelqu’un d’audacieux pour vous glisser à cette fête mais je suppose que c’est dans ces soirées-là que vous repérez vos « proies », que vous les séduisez pour finir par les tuer lorsque vous n’avez plus besoin d’elles. Un véritable gentleman. >>

Son sourire se fit plus grand encore. Ne pensez pas qu'il était ravit, loin de là, il était piqué à vif. Comme pouvait-elle savoir ce genre de choses ? Lisait-elle, elle aussi, dans les esprits ? Non, il aurait sut dès leur première rencontre. Peut-être supposait-elle qu'il était de ce genre là. Une supposition trop juste pour être infondée... Il aimait ça. Il aimait les défis. Cette femme avait le don de le mettre dans tous ses états, à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche. Il était séduit, de part sa perspicacité et son courage. Ou alors était-elle folle ? Bah, cela ne changeait pas grand chose ! Il la rapprocha légèrement de lui via la main qu'il avait posée dans le bas de son dos. Il se pencha légèrement sur son oreilles pour lui chuchoter :

<< Vous êtes dotée d'une imagination extrêmement intéressante. Seulement, veillez à ne pas supposer trop de chose à voix haute, j'ai une place dans la société que je ne tiens pas à perdre. De plus, sachez que votre parfum est absolument exquis... >>

dit-il en ricanant doucement.

Il s'écarta ensuite, afin de la faire tourner sur elle-même, histoire de la faire taire pendant quelques secondes au moins. Oui, il aimait bien tout contrôler.

<< Ne soyez pas jalouse ma douce, je ne suis ici que pour vous. Les autres ne servent qu'à vous servir de faire valoir, sublimant et rehaussant votre beauté naturelle et envoûtante... >>

Il la récupéra ensuite, se laissant entrainer par la musique, guidant la danse en bon gentleman qu'il pouvait être. Il n'avait que faire désormais de ceux qui les entouraient. Il se laissait juste porter par cette euphorie qui commençait à le gagner. Étrangement, son coeur battait de façon incontrôlable. Il était enthousiaste. Jamais il n'avait eut cette sensation, celle de s'amuser, celle que la suite allait promette de grandes choses bonnes comme mauvaises.

<< Dîtes moi Gardienne, pourquoi ne pas tenter de passer un bon moment ? Après tout, les histoires de couple se règlent en privé, on ne lave jamais son linge sale en publique c'est très mal vu !! >>

Azelma & Underneath Հ « Danse macabre, paroles fluettes, ta libido ne m’atteindra point et jamais tu ne m’auras. »

Si au départ, j’avais cru que la proximité me gênerait, ce ne fut pas le cas, étrangement. Quelque part, c’était une bonne chose parce que je ne perdais pas mes moyens mais c’en était aussi une mauvaise puisque ça voulait dire que son contact ne me déplaisait pas forcément. Mais non, il fallait que je me ressaisisse ; que je me recentre sur le principal. Les mots. Ça et rien d’autre. Je ne devais en aucun cas le laissait m’influencer avec ses gestes. Ça ne voulait strictement rien dire. Il n’était rien d’autre qu’un être manipulateur et prêt à tout pour arriver à ses fins. Je ne devais pas perdre de vue pourquoi j’étais venue ici. Jamais je ne céderai à ses paroles. Je ne pouvais pas me le permettre ; pas avec une créature telle que lui. Il fallait que j’attaque la première. Que je le déstabilise d’abord… Et c’est ce que je fis.

Hélas, si mes paroles l’avaient contrarié pendant un instant, il s’en remit bien vite et n’attendit pas pour contre-attaquer. Je me retins de rire. Avec ces mots, j’avais tout simplement la confirmation que j’attendais. J’avais inéluctablement touché l’un de ses points sensibles. Pourtant, je n’avais évoqué qu’une simple et banale supposition même si je savais que c’était plus ou moins juste. Les êtres comme lui transpiraient le mensonge, l’hypocrisie mais surtout l’intérêt. Il n’agissait ainsi que par intérêt et probablement pour sa satisfaction personnelle ; brandissant fièrement les cadavres de ses défuntes proies en guise de trophées. Non, il n’y avait décidément rien à faire. Il me répugnait au plus haut point.

— « Est-ce mon imagination… ? Ou ma capacité à observer les gens et à placer des mots et des adjectifs qualificatifs sur leur comportement ? Je ne suppose rien. J’affirme des choses et vous, vous ne faites que confirmer mes paroles de par votre réaction. Cette place à laquelle vous tenez tant… Vous ne voulez pas me dire comment vous l’avez obtenue ? Ne craignez rien. Personne ne nous remarque. Ils ne font même pas attention à mon parfum qui, pourtant, ne vous échappe guère. »

Je m’y attendais. Qu’il laisse cet affront impuni n’était pas cohérent avec le personnage. J’avais répondu sur le même ton que lui ; sans bouger ma tête et en fixant ce qui se trouvait devant mes yeux. Alors qui lui avait chuchoté ces mots à mon oreille. Une réaction allait forcément venir… Il répliqua donc en s’écartant pour me faire tourner sur moi-même. Sur cette action, il menait la danse. Qu’il profite. Je n’avais pas l’intention de le laisser continuer à faire régner sa loi, si l’on pouvait dire ainsi.

— « Ne soyez pas jalouse ma douce, je ne suis ici que pour vous. Les autres ne servent qu'à vous servir de faire valoir, sublimant et rehaussant votre beauté naturelle et envoûtante... »

On pouvait lui reconnaître une qualité : il savait séduire les femmes. Je comprenais qu’elles tombent toute sous son charme s’il leur sortait systématiquement des phrases comme celles-ci. En ce qui me concerne, il ne faisait que me donner envie de lui rire au visage. Il se fourvoyait totalement s’il pensait, ne serait-ce qu’une seule seconde, que ces mots pouvaient avoir le moindre impact sur ma façon de penser. Mais je ne pouvais tout de même pas lui en vouloir d’essayer malgré tout. C’était dans sa nature et je le comprenais parfaitement. Il me récupéra et nos pas reprirent de plus belle. Je me laissais guider ; lui donnant, à cette occasion, l’espoir et l’impression qu’il décidait de tout. A la moindre incartade, je reprendrai le dessus… En fait, je m’amusais littéralement. Sans apprécier cette personne, il me procurait un certain amusement et des sensations que je n’avais pas ressentie depuis bien des années. Ce jeu d’apparence malsain me faisait sourire. Allez viens. Viens… Laisse-toi entraîner définitivement dans cette danse endiablée… Laisse-toi aller et guider…

… Au rythme du sérail.

Il avait pensé m’énerver ; il ne faisait que s’enfoncer davantage. Oui je suis une Gardienne mais dès notre première rencontre, j’avais compris qu’il savait déjà pratiquement tout de moi. Le fait de parler de mes secrets était une preuve suffisante de sa culpabilité. Me révélant par là même, ses pouvoirs psychiques. A mon tour, je l’attire contre ma poitrine en utilisant ma main gauche qui tenait la sienne. Chacun son tour. A moi de lui murmurer quelques mots au creux de son oreille. Il risquait d’être encore plus surpris.

— « Vous êtes un vrai séducteur en plus d’un fieffé manipulateur. Le coup de la jalousie, franchement… Vous réservez ce coup à une certaine élite de proies ou vous la servez pour n’importe qui ? Je serai curieuse de savoir… Et vous ne pourrez que répondre à cette question vous qui êtes déjà ébloui par ma beauté « naturelle » et « envoûtante »… Mais sachez, Ô Duc, que je passe d’ores et déjà un très bon moment même si nous n’avons rien d’un couple ; inutile d’en rajouter. Alors cessez de martyriser ce pauvre linge sale qui n’a visiblement rien demandé. »

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Le mensonge est un art !

La soirée pour nous, ne fait que débuter...

<<Est-ce mon imagination… ? Ou ma capacité à observer les gens et à placer des mots et des adjectifs qualificatifs sur leur comportement ? Je ne suppose rien. J’affirme des choses et vous, vous ne faites que confirmer mes paroles de par votre réaction. Cette place à laquelle vous tenez tant… Vous ne voulez pas me dire comment vous l’avez obtenue ? Ne craignez rien. Personne ne nous remarque. Ils ne font même pas attention à mon parfum qui, pourtant, ne vous échappe guère. >>

Il y avait dans sa façon de parler, une certaine fierté. Une certaine prestance. Mais surtout, beaucoup de confiance en ses mots. Or les mots sont des alliés qui quelques secondes passées après les avoir prononcés, vous poignardent en traitre. D'horribles petits diablotins, pourtant tellement indispensables et si agaçants. Croire que l'on peut les manipuler est une erreur digne d'un enfant. On ne manipule pas les mots, ce sont eux qui se jouent de nous. On peut juste espérer les charmer, afin qu'ils nous obéissent et dessinent la phrase que nous imaginons. On ne peut que souhaiter leur plaire, pas être certain de pouvoir leur convenir. Ils sont ainsi, frivoles et nombreux, mais surtout mesquins et espiègles.
Je n'échappai pas à cette règle, personne n'y échappait. Là était la plus cruelle tromperie de la jeune femme. Je me savais particulièrement bon parleur, n'en prenait pas la gloire, la laissait aux phrases au moins aussi orgueilleuses que moi. Elle me prenait très certainement pour un ennemi potentiel, alors que notre pire ennemi, n'est autre que notre propre personne. De ce détail aussi insignifiant soit-il, même si j'en en avais déjà conscience, je ne puis que constater qu'elle était encore jeune et qu'elle avait beaucoup à apprendre.
Il était visible que tout deux, pensaient contrôler pleinement la situation. Neat' la faisait danser, que ce soit physiquement ou oralement. Elle lui faisait face, exécutait chaque mouvement avec grâce, ne semblait jamais prise de court même quand il croyait improviser et la surprendre. C'était sa façon à elle répliquer, prudemment, mais sûrement. Et ça, c'était quelque chose qui l'ennuyait, qui l'ennuyait vraiment.

<< Vos affirmations sont terriblement blessantes et particulièrement graves demoiselle. Mais je suppose que je ne peux que vous pardonner pour cet affront, car après tout, vous êtes encore jeune. Et si vous pensez que je suis d'humeur aux confidences, j'aurai plutôt tendance à vous demander : prouvez-moi donc beauté céleste, que vous avez de quoi acquérir ce genre de savoirs. >>

Il esquissa un sourire, avant de repartir de plus belle dans leur danse solitaire servant davantage de couverture que de véritable distraction désormais. Il avait envie de rire à gorge déployée. Il s'amusait, c'était passionnant ! Depuis combien de temps n'avait-il pas eut besoin de réfréner des larmes de tristesse ou même de joie ? Fort longtemps, soyez-en certains... Elle s'était collé à lui, rapprochant ses lèvres tentatrices de l'oreille du dragon, qui l'écouta, avec une attention toute particulière.

<< Vous êtes un vrai séducteur en plus d’un fieffé manipulateur. Le coup de la jalousie, franchement… Vous réservez ce coup à une certaine élite de proies ou vous la servez pour n’importe qui ? Je serai curieuse de savoir… Et vous ne pourrez que répondre à cette question vous qui êtes déjà ébloui par ma beauté « naturelle » et « envoûtante »… Mais sachez, Ô Duc, que je passe d’ores et déjà un très bon moment même si nous n’avons rien d’un couple ; inutile d’en rajouter. Alors cessez de martyriser ce pauvre linge sale qui n’a visiblement rien demandé. >>

Elle se débattait pas vrai ? Faisait-elle semblant de lui résister ? Ou opposait-elle une farouche résistance à sa propre personne pour ne pas lui tomber dans les bras ? Ou pire encore, n'était-elle même pas affecté par les mots qu'il avait eut tant de mal à enluminés ? Il n'en savait rien, pouvait savoir, mais s'était promis qu'il ne le ferait pas. Il regrettait. La vie d'un simple mortel était bien plus difficile sans la possibilité de lire dans les esprits, d'y déceler la vérité, afin de chasser la brume qui recouvrent les mensonges...
La musique s'interrompit soudainement. Le silence dans la salle revint pendant quelques instants, avant que le bruit de la conversation qui régnait tout autour d'eux ne comble le vide. Seuls danseurs sur la piste, ils demeurèrent immobiles pendant quelques instants. Neat' relâcha sa prise et s'inclina poliment devant elle, comme la procédure qu'il connaissait bien le voulait. Il tourna ensuite les talons, en profita pour grimacer en se mordant la lèvre inférieure. Ah les femmes... des créatures si complexes et si faciles... Celle-ci avait le don de l'agacer, de le mettre hors de lui, mais aussi de l'intéresser tout particulièrement, de l'amuser, de l'intriguer, de le provoquer, de le défier, mais surtout de le fasciner.

Il inspira profondément, histoire de se reprendre en main. Il n'avait aucune raison de se laisser impressionner, elle n'avait aucune expérience de la vie, elle ne savait rien de tout ce qu'il avait pu faire, connaitre ou endurer. Elle était novice dans la matière et il était largement au-dessus. C'était ainsi, pas autrement. Il gagnerai, comme il l'avait toujours fait. Le temps n'était pas un problème. Après avoir fait quelque pas, il se retourna à demi, afin de couler un regard enjôleur à Azelma, douce créature si irritante. Il ne prononça pas un mot, se contenta juste de mouvoir ses lèvres, afin que personne d'autre qu'elle ne puisse comprendre. Si elle ne saisissait pas, tant pis.

Allons discuter dehors. Les murs, ont des oreilles...

Il s'en alla sans l'attendre. Libre à elle de le suivre ou non de toute façon, il n'avait pas d'intérêt à rester si elle ne venait pas. Une nymphette l'attendait dans son Manoir, il avait de quoi s'occuper si jamais il finissait la soirée "abandonné". Il sortit sur le balcon, appréciait l'air frais. Il saisit au passage une coupe de champagne, histoire de s'occuper les mains, les sachant particulièrement baladeuses.

<< Certains secrets demeureront voilés, ainsi soit faite la volonté des ténèbres. >>

déclara-t-il en levant son verre vers le ciel.

Azelma & Underneath Հ « Danse macabre, paroles fluettes, ta libido ne m’atteindra point et jamais tu ne m’auras. »

De deux choses l’une… Soit il était vraiment outré soit, il faisait la personne vexée. Étrangement, je penchais bien plus pour la seconde proposition. Actuellement, nous n’étions rien d’autre que des acteurs jouant un rôle impliquant de posséder beaucoup de délicatesse. Et ça n’avait rien d’un travail aisé. A quasiment chacune de ses remarques, je me retenais difficilement de rire. J’ignorais s’il me prenait réellement pour quelqu’un de jeune mais pourtant, j’étais au moins aussi vieille que lui… Au fond, ce n’était pas un détail bien important et il était parfaitement inutile de rebondir sur ce dernier. J’avais bien quelques arguments à lui exposer pour lui prouver que ma théorie n’était pas infondée. Sa manière d’aborder les gens, son sourire, ses paroles bien ficelées… Autant de faits qu’il ne pourrait pas nier. Et je pense qu’il le savait. Pour qui sait observer avec attention et patience, aucun détail ne peut s’échapper ; pas même le plus petit. Pourquoi s’obstiner à ne pas vouloir admettre l’évidence ? J’étais parvenue à le mettre à nue sur certains points. Mais il résistait encore et toujours.

— « Vos états d’âme m’indiffèrent totalement, sire. Aussi, je ne pense rien du tout en ce qui concerne votre humeur actuelle. Ah et… Pour répondre à votre « question », il y a plusieurs mimiques qui trahissent votre comportement. Bien entendu, elles restent relativement discrètes et quelqu’un qui ne se méfie pas ne peut pas les apercevoir. »

Non, je n’allais pas lui dévoiler ce que je pouvais savoir d’autre. Il était bien plus prudent de garder quelques cartes dans ma manche plutôt que de toutes les poser sur la table sans réfléchir. Qui sait ce que lui pouvait sortir sur ma personne. Si j’en crois ses dires, je n’ai aucun secret pour lui. D’accord. Jouons avec cette idée en tête et tâchons de ne pas l’oublier. Ça pouvait toujours être utile pour ne pas tomber dans un piège pouvant s’avérer fatal. Et je ne pense pas exagérer en utilisant ce mot. Je ne voulais pas lui laisser la moindre ouverture vers mon esprit. Je me refusais cela. La victoire (si l’on peut parler de bataille) ne s’obtiendra pas aussi facilement ; que ce soit d’un côté ou de l’autre.

La valse se poursuivait toujours sans que quelqu’un ne nous remarque. Je n’allais certainement pas m’en plaindre. Encore quelques pas dans un silence pesant. Nos yeux qui se fixent. On pourrait presque penser que chacun essaye de jauger l’autre. Un jeu à la fois oppressant et amusant. Il était difficile d’expliquer avec des mots concrets toutes les sensations qui me venaient à l’esprit à ce moment-là. Que dis-je ? C’était chose impossible… Je ne savais pas depuis combien de temps exactement nous dansions comme ça mais en revanche, j’étais certaine d’une chose. Ça pouvait encore durer des heures et des heures… Pourtant, il y eu encore un pas et la musique s’arrêta.

Brutalement.

Un nouveau silence s’empara de la salle l’espace de quelques secondes. Avant que les discussions incessantes et inintéressantes des autres invités ne le brisent. Le retour à la réalité fut brutal. Nous avions été les seuls à danser et probablement à entendre cette douce musique. C’est comme si nous avions été transporté dans un monde totalement à part. C’était inexplicable… Et inexpliqué. Il finit par me lâcher et s’inclina ; un peu trop bas, à mon goût. Il tourna les talons, donna l’impression de réfléchir, se retourna seulement à demi en m’adressant un de ses fameux regards ayant davantage le don de me repousser qu’autre chose. Ses lèvres remuèrent pour m’envoyer quelques mots que je parvins à déchiffrer ; non sans mal.

Allons discuter dehors. Les murs, ont des oreilles...

Mais le vent transporte les mots ; les chuchotant ainsi aux creux des arbres, des animaux, des plantes… Ne laissant aucun secret tomber dans l’abîme de l’oubli, avais-je envie de rajouter. C’était trop tard, il s’en était allé vers l’extérieur sans m’attendre. Je choisis de lui laisser un peu d’avance… Quelques minutes à peine avant que je ne le rejoigne sur le balcon. L’air était frais ce soir-là. J’eus le temps d’entendre sa phrase en arrivant vers lui. Quelqu’un comme lui ne pouvait qu’être un serviteur des ténèbres. Je m’en étais toujours doutée. A l’instant même où mon regard s’était posé sur lui ce jour-là.

— « Vous n’êtes pas un mauvais danseur même si selon moi, la chorégraphie était peut-être un peu trop rapide pour cette occasion. Des mouvements lents, ou un adage comme c’est appelé plus communément dans ce domaine, auraient été bien plus propice pour la situation. Enfin, ça reste mon avis et je ne suis pas une professionnelle. »

A mon tour, je ne me fis pas prier pour saisir une coupe de champagne au passage. Je m’installais à côté de lui ; levant les yeux vers le ciel étoilé. Il n’y avait aucun nuage. Tout était clairement visible. En regardant avec précision, on pouvait entrevoir quelques constellations apparaissant çà et là. C’était tout bonnement magnifique et magique. Ses derniers mots me revinrent alors et un sourire mi-figue, mi-raisin s’afficha sur mon visage. La volonté des ténèbres… Décidément, nous avions bien des manières différentes de penser.

— « La nuit est votre domaine, vous dites que sa volonté est de garder certains secrets voilés… Mais la nuit est fourbe, la nuit est oppressante, la nuit est traître… Au final, il n’est pas impossible que vous vous reconnaissiez dans certain de ces adjectifs. »

Et une petite gorgée de champagne en attendant ses réactions. J’étais curieuse… Je me demandais comment il allait prendre ces remarques.

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Le silence est d'or.

Et la parole est d'argent. Le choix fut rapidement fait.

Vos états d’âme m’indiffèrent totalement, sire. Aussi, je ne pense rien du tout en ce qui concerne votre humeur actuelle. Ah et… Pour répondre à votre « question », il y a plusieurs mimiques qui trahissent votre comportement. Bien entendu, elles restent relativement discrètes et quelqu’un qui ne se méfie pas ne peut pas les apercevoir.

Des paroles futiles n'ayant aucun intérêt aux yeux du Duc. La demoiselle affirmait qu'il laissait transparaitre tout un tas de choses dans ses mimiques, or, il les avait tellement travaillées qu'il était persuadé qu'elle mentait. Car après tout, elle qui ne voulait pas lui adresser une parole sympathique, elle n'allait certainement pas lui dévoiler les secrets qui lui avaient permis d'apprendre ces quelques petites choses au sujet du noble. Même s'il était curieux, et très embêté par la situation, il préférait laisser couler, comme si tout cela ne l'atteignait pas. Car après tout, il était infiniment persuadé d'être au-dessus de toutes ces bêtises mortelles.
Après quelque minutes de solitude, perdu dans sa contemplation et dans es réflexions, cherchant un moyen d'arranger un peu tout cela en sa faveur, elle le rejoignit. Bavarde comme une pie, elle ne put s'empêcher de parler, encore une fois. Les femmes ne savent pas tenir leur langue quand il le faut, c'est un des premiers défauts que Neat' avait du mal à supporter.

Vous n’êtes pas un mauvais danseur même si selon moi, la chorégraphie était peut-être un peu trop rapide pour cette occasion. Des mouvements lents, ou un adage comme c’est appelé plus communément dans ce domaine, auraient été bien plus propices pour la situation. Enfin, ça reste mon avis et je ne suis pas une professionnelle..

Tout ça pour ça ? Des conseils en matière de danse ? Donné par une femme sans doute peu habituée aux soirées mondaines et à leur répétition ; si extrême que la danse n'est plus un art pour le dragon, mais un réflexe. Il ne haussa pas un sourcil en affichant un mépris non contenu, parce que son but n'était pas de se faire de la demoiselle une ennemie -même si ce serait une relation intéressante-, mais ce fut de justesse. Il se cocentra plutôt sur la vue qu'offrait le balcon sur le jardin de leur hôte. Des buissons entretenus, quelques fleurs, un ensemble assez morne et parfois quelques plantes n'étant pas parfaitement droites le long des chemins... Un travail d'amateur à la banalité étonnante. Mais après tout, comment lui en vouloir ? Tout le monde ne peut pas avoir le goût et la classe de Link, ni les mêmes moyens d'ailleurs. Lui qui rentrait demain dans son Duché, espérait profiter de ses dernières heures en compagnie d'êtres fades et sans pouvoirs.

Je prend note de vos critiques relativement constructives. La prochaine fois, car il y en aura une je n'en doute pas, je veillerai à aller aussi vite que ma grand-mère pour vous convenir.

Déclara-t-il placidement, avec une once de mesquinerie. Il porta le verre jusqu'à sa bouche et trempa ses lèvres dans le liquide au goût étrange. C'était la première fois qu'il acceptait de boire de l'alcool et il ne regretta pas de ne pas avoir tenté l'expérience avant aujourd'hui. Il n'apprécia pas du tout le contenu du verre. Était-ce de mauvaise qualité, ou juste une chose imbuvable ? Il n'aurait su le dire. Et il s'en moquait.

La nuit est votre domaine, vous dites que sa volonté est de garder certains secrets voilés… Mais la nuit est fourbe, la nuit est oppressante, la nuit est traître… Au final, il n’est pas impossible que vous vous reconnaissiez dans certain de ces adjectifs.

Il vida nonchalamment son verre de moitié au-dessus du vide, ne sachant pas trop où ça allait tomber. Peut-être sur la tête d'un imbécile, ce serait sublime. Ou alors sur le sol, moins amusant. Il poussa un soupire exaspéré. Elle commençait tout de même à pousser le bouchon pour de vrai, doucement, mais sûrement. A force de le pousser, il commençait à aller trop loin. Et il avait l'intention de le faire comprendre à Azelma, qui était bien sympathique quand elle souriait, bien moins quand elle cherchait quelque chose.
C'était bien de lui promettre silencieusement des représailles, mais quand viendraient-elles ? Il jaugea son verre, se demandant s'il pouvait lui renverser le reste sur la tête avant de changer d'avis. Si elle maitrisait l'eau, elle ferait de même avec le sien et se sècherait en prime, rien de très amusant, il serait donc le seul humilié dans l'affaire. Quel dommage... Il rit, franchement, posant sa possible arme près de lui, sur le bord du balcon.

Vous êtes une véritable vipère ma parole ! Mais quel charme vous avez, c'est incroyable ! Je pourrai presque en succomber dans l'instant ! Mais sachez Demoiselle, qu'à force de jeter trop de venin pour un rien, vous n'aurez plus rien pour vous défendre une fois le moment venu. Ce sera la fin, battue à l'usure.

Il arrangea ensuite sa coiffure, le plus naturellement du monde. Comme s'il était chez lui, dans ses appartements, en train de se rhabiller ou de se préparer pour on ne saurait trop imaginer quel crime. Enfin, remettre un peu d'ordre dans ses cheveux ne représentait rien mis à part, une confiance en lui et en ses capacités ainsi qu'en son environnement. Ou du moins, peut-être était-ce une ruse pour le faire croire ? Suspense !

Vous savez, il y a plusieurs points qui nous différencient vous et moi. Êtes-vous curieuse, suffisamment pour vouloir en apprendre davantage ?

Azelma & Underneath Հ « Danse macabre, paroles fluettes, ta libido ne m’atteindra point et jamais tu ne m’auras. »

Plus nous passions de temps tous les deux, plus j’avais l’impression qu’il ne prenait pas vraiment mes paroles au sérieux. A lui de choisir. Personnellement, ça m’avantageait ; me permettait de pouvoir le surprendre encore plus aisément. Il était parfaitement inutile de le forcer à croire quoique ce soit. Et puis, en fin de compte, son raisonnement n’était pas si illogique que cela… C’était le genre de personne qui se pensait trop doué pour être découverte aussi facilement. A sa dernière remarque, je ne pus m’empêcher d’éclater de rire. Oh, je ne lui en demandais pas tant que ça ! Oh, je ne lui en demandais pas tant que ça ! Quoiqu’il fût bien possible que sa grand-mère ne danse pas si lentement… Je ne l’avais jamais rencontrée, après tout. Ses paroles pouvaient donc posséder plusieurs sens. Réalisant seulement maintenant qu’il pouvait très mal prendre ma réaction, je fis mon possible pour me calmer rapidement. Dans un dernier soupir de soulagement, je pris le temps de lui expliquer ce qu’il y avait d’amusant dans ses mots avant qu’il ne perde du temps en me le demandant ; ce qu’il aurait obligatoirement fini par faire.

— « Excusez-moi… Je ne me moque pas volontairement de vous, simplement… Je n’en demande pas autant. Juste de ralentir un peu le rythme. Ne me prenez pas pour ce que je ne suis pas ; à savoir, une personne totalement débutante. Je suis loin d’en être à ma première soirée et il serait bien vexant que vous pensiez le contraire. »

Et hop, une nouvelle gorgée de ma coupe de champagne. Je ne détestais pas particulièrement cette boisson toutefois, je n’en abusais pas non plus. Il se trouve que je sais faire la part des choses même si ça ne se voit pas forcément. Je regardais le liquide contenu dans le verre du Duc passer par-dessus le balcon. Visiblement, lui n’aimait pas l’alcool mais les goûts et les couleurs, ce ne sont pas des choses qui se discutent ; surtout que nous avions bien mieux à faire. Cependant, sa réaction ne se fit pas attendre et elle ne fut pas non plus des plus tendres. Pourtant, j’avais tout de même le sentiment du devoir accompli. Oui, j’avais commencé à l’énerver et même si ça n’en avait pas l’air, c’était, pour moi, une petite victoire. Lui qui d’apparence semble être quelqu’un d’imperturbable… Malheureusement, ça ne l’empêcha pas non plus de rigoler un bon coup après avoir auparavant déposé son verre sur le bord du balcon.

Sa réponse ne me surprit absolument pas. Qu’il dise donc que je suis une vipère si ça l’arrange, ça ne me dérangeait pas. Il glissa un petit compliment dans son discours avant de déclarer qu’il fallait faire attention à ne pas trop en dire dès le début… Ou je n’aurai plus rien pour me défendre ; le temps finissant fatalement par désigner un « vainqueur »… Dommage qu’il n’ait pas pu penser que je pouvais être au courant de ce fait évident. Il arrangea alors sa coiffure comme s’il se trouvait chez lui ; devant son miroir. Je ne pouvais pas donner de signification exacte à ce geste. J’en savais bien assez sur lui pour me douter que le moindre de ses mouvements peut faire office de piège ; de fausse route. C’est pour cela qu’il fallait apprendre à les trier et à distinguer les réels de ceux qui ne sont là que pour tromper et faire croire à certaines choses. Enfin, nous entrions dans le vif du sujet.

On dit que la curiosité est un vilain défaut… Mais dans certains cas, elle peut sauver des vies.

Un énorme sourire illumina mon visage. Petit à petit, nous progressions. Je ne mettrai certainement pas ma main à couper en pariant sur la véracité de ses propos mais ce qu’il me proposait semblait intéressant. Un peu trop peut-être. Je n’écartais pas la possibilité d’un piège. S’il avait des choses à me dire, je l’écouterai… Sans prendre tout ce qu’il disait pour une vérité absolue, cela va de soi.

— « Mais je suis tout ouïe. Quels sont donc ces points qui nous différencient ? Pour votre gouverne, sachez ma curiosité n’a… Aucune limite. Je suis prête à écouter ce que vous avez à dire. »

Le pari était risqué mais j’avais la conviction qu’il en valait la chandelle.

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Un jeu de Dupes

Pour lequel je ferai tout ce qui est en mon pouvoir afin de gagner...

Son rire, terriblement cristallin et envoûtant résonna bien malgré le Duc. Il ne faisait pas partit de ses objectifs de l'entendre rire ou de passer pour un guignol. Pourtant, c'est bien ce que la réaction de la jeune femme laissait penser. Bien heureusement, rares furent les têtes qui se tournèrent dans leur direction. Il lista les noms des malheureux trop curieux, se promettant de leur faire oublier cette soirée afin que son image, jamais ne soit ternie de quelque façon que ce soit. Il se demanda lequel d'entre eux passerait au fil de l'épée, puis il se souvint qu'il aurait tout à fait le temps d'y réfléchir plus tard. Après tout, n'était-il pas obnubilé par cette silhouette légère et frêle, dégageant pourtant une étrange dangerosité ? Si, totalement, bien plus qu'il n'oserait jamais l'avouer. Il détachait difficilement son regard de la nymphette, pourtant s'il voulait demeurer maitre du jeu, il était obligé de jouer son rôle de façon à frôler la perfection.

Excusez-moi… Je ne me moque pas volontairement de vous, simplement… Je n’en demande pas autant. Juste de ralentir un peu le rythme. Ne me prenez pas pour ce que je ne suis pas ; à savoir, une personne totalement débutante. Je suis loin d’en être à ma première soirée et il serait bien vexant que vous pensiez le contraire.

Étonnement, Neat' ne répondit pas. Lui qui voulait absolument garder le dernier mot en toutes circonstances fit comme s'il n'avait rien entendu. Elle lui précisait quelque chose qu'il savait déjà. Elle avait peu de chance de le surprendre de toute façon, mais qu'importe. Il n'aimait pas les excuses qu'elle lui présentait. Il n'en voulait pas. Il ne les méritait pas. Elles lui retournaient douloureusement l'estomac. C'était évident que leur "relation" n'aboutirait jamais à rien de concret ni à rien de normal, il n'en demandait pas tant. Du moins, c'est ce qu'il aimait à se dire une fois seul enfoncé dans un fauteuil.

Mais je suis tout ouïe. Quels sont donc ces points qui nous différencient ? Pour votre gouverne, sachez ma curiosité n’a… Aucune limite. Je suis prête à écouter ce que vous avez à dire.

Sa réaction lui avait plu. Il avait aimé ce grand sourire qu'il jugeait dénué de pensées malsaines, une esquisse raréfiée par ces temps de vices... Mais il ne se leurrait pas, parce qu'il avait enterré sa naïveté il y a bien longtemps de cela. Ce n'est pas parce qu'en quelques secondes, elle semblait s'ouvrir à lui que c'était le cas. De toute façon, elle n'avait pas besoin de tout cela, s'il avait envie, il pouvait violer sa vie privée et elle pouvait ne pas s'en rendre compte, c'est ce qui était particulièrement jouissif. Pas besoin d'expliquer que pénétrer le jardin secret des créatures vivantes et civilisées l'avait poussé à se croire au-dessus du reste... Il serait amusant que notre noble rencontre enfin son maître, pour qu'il reçoive cette humiliation tant méritée encore jamais donnée. Peut-être n'était-ce d'ailleurs pas un il mais une elle ? Ce qui ne le ferait que tomber de plus haut encore, pour mieux s'écraser contre la dure réalité.

Par flemme ou par commodité, il laissa le silence s'installer pendant quelques secondes, sans répondre. Il prit le temps de d'ajuster sa réponse et de la revoir encore et encore pour être sûr de l'impacte qu'elle pourrait avoir. Oh bien sûr, il était très probable qu'il invente un mensonge plus gros en gros que sa forme reptilienne, ce qui n'écartait pourtant pas la possibilité d'entendre quelque chose de honnête ! Même s'il y avait un faible pourcentage...

Je vais donc commencer par nos différences, arrêtez moi je vous prie, si vous jugez que l'un de mes propos s'avère inexacte. Premièrement, vous êtes un tantinet crédule. Aussi âgée que vous pourrez l'être, vous demeurerez toujours plus jeune que moi et je n'en suis pas vraiment fier... Vous êtes intelligente, cependant vous manquez encore d'expérience en matière de manipulation, même si je dois avouer que vous avez un niveau tout à fait respectable. Vous êtes douce et honnête, ce qui n'est pas mon cas. Vous êtes franche et je ne tiens pas à vous égaler sur ce point. Pour finir, vous êtes surtout une femme. Voyez-vous des choses à rajouter ? Parlons-nous crument, les politesses ne sont d'usage qu'en publique, la solitude nous ouvre plus de liberté.

Il avait esquissé un sourire avant de boire ce qui restait de sa boisson dans son verre. Cul sec, sans même faire la grimace, comme un grand garçon. Plus qu'une coupe de cet écœurant breuvage et il serait gagné par le poison de l'alcool qu'il ne tenait absolument pas.

Azelma & Underneath Հ « Danse macabre, paroles fluettes, ta libido ne m’atteindra point et jamais tu ne m’auras. »

Qu’il n’ait pas répondu à ma dernière remarque ne surprenait guère. En effet, même si je ne sais pas lire dans les pensée, j’avais appris à le connaître, à l’observer... Lui, ses habitudes, ses mimiques, ses manières... Certaines choses devaient probablement encore m’échapper mais dans l’ensemble, je pouvais m’attendre à la plupart de ses différentes réactions. Cependant, nul doute qu’il allait répondre à ma seconde remarque. Je ne pense pas qu’il perde une occasion de montrer ce qui pourrait éventuellement lui faire croire qu’il est forcément « supérieur » par quelques petits points. Pour autant, il ne répondit pas immédiatement. Sans doute voulait-il faire durer le suspense ou alors, il cherchait à instaurer une ambiance assez malsaine dans le but de mettre mal à l’aise. Mais honnêtement, si c’était bien cela, ça ne servait à rien. Ou tout simplement, il avait la « flemme ». Quoiqu’il en soit, ça importe peu. Avec lui, j’avais appris à développer un calme à toutes épreuves. Puis finalement, il se décida enfin à prendre la parole.

Il commença par évoquer nos différences. Moi crédule ? Premier point dont il parle et déjà, j’aurais quelque chose à y redire. Il ne s’attarda guère davantage sur ce propos et passa rapidement à une qualité : l’intelligence. Mais selon ses dires, je manquais encore d’expérience pour tout ce qui peut concerner la manipulation même si visiblement, mon niveau est qualifié de respectable. Douce et honnête... Et là, il avouait clairement que ce n’était pas son cas mais sur ce coup-là, il ne m’apprenait rien du tout. J’avais déjà pu le remarquer par moi-même ; ce qui faisait de cette précision quelque chose de relativement inutile. Franche et là encore, il ne tenait pas à l’être. Autre chose qui ne risquait pas de me surprendre ou de m’étonner. Jamais je n’avais rencontré quelqu’un d’aussi étrange voir probablement malsain comme lui peut l’être. Pour finir, il se contenta d’ajouter que j’étais une femme ; comme si ça voulait nécessairement tout dire mais j’avais bien l’intention d’obtenir quelques informations supplémentaires sur ce point-là. Maintenant, c’était à mon tour de parler et je n’allais pas prendre des pincettes pour m’exprimer.

Il fallait s’y attendre...

— « Puisqu’il faut parler crument, alors oui, il se trouve que j’ai certaines « réclamations » à vous faire. Je ne suis pas aussi crédule que ce que vous pouvez penser. Je ne bois pas la moindre de vos paroles... Et je dois avouer que votre dernier point m’intrigue fortement. Je suis une femme oui et...? Mais encore ? Je ne pense pas que vous me dites uniquement parce que vous, vous êtes ce que l’on peut communément appeler, un homme. »

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Si tu te promènes dans les bois, veille à

le faire en compagnie du loup.

▬ Puisqu’il faut parler crument, alors oui, il se trouve que j’ai certaines « réclamations » à vous faire. Je ne suis pas aussi crédule que ce que vous pouvez penser. Je ne bois pas la moindre de vos paroles... Et je dois avouer que votre dernier point m’intrigue fortement. Je suis une femme oui et...? Mais encore ? Je ne pense pas que vous me dites uniquement parce que vous, vous êtes ce que l’on peut communément appeler, un homme..

Elle n'était pas dupe pas vrai ? Il suffisait de voir sa mine désabusée pour le comprendre, pas besoin d'être télépathe ou même de l'entendre dire, même si au moins, là il était clairement fixé. Il n'avait pas l'habitude de perdre à son propre jeu, c'était assez... détourant et irritant de se voir en position de faiblesse. Il veilla cependant, à ne pas se laisser démonter aussi facilement, même s'il se doutait que ses mimiques ne devaient pas affecter ni même illusionner son interlocutrice. Pour être aussi forte... il y avait plusieurs solutions. Soit elle avait vécu suffisamment longtemps avec des menteurs et des arnaqueurs pour en renifler un à des kilomètres à la ronde désormais. Soit elle était méchamment entraînée, ou pire encore, elle était elle même maîtresse dans l'art du jeu de dupes. Car tout le monde le sait, seul un menteur identifie un autre menteur.
Quand à sa dernière remarque, elle était plutôt intriguant. Pensait-elle qu'il y avait un sens caché ? Alors que lui n'avait pourtant rien sous entendu, mis à part son machisme qui n'était plus à prouver... Décidément, il se sentait charmé. Voir plus encore, il se demandait s'il n'allait pas en tomber amoureux ! Non en fait... Il était DEJA, transit et possédé par ce sentiment ignoble et manipulateur.

Il poussa un soupir à fendre le coeur. Évidemment, il fallait que ce soit maintenant, ici et avec elle... Le destin qui se disait mon ami, m'a rappelé que j'étais surtout un être vivant en proie à ses tours de passe-passe...

▬ Si je vous ai vexée, sachez que j'en suis extrêmement désolé, ayez la bonté de me pardonner Gente Dame.

Il s'était baissé, posant un genou à terre, une main contre son "cœur" l'autre saisissant celle de sa Dulcinée. Il n'osa pas l'embrasser, beaucoup trop conscient qu'elle réagirait sûrement bien avant, mima seulement le geste, les yeux fermés, la tête baissée. Ce coup-là, il l'avait de nombreuses fois répétées, c'était souvent celui qu'il utilisait en dernier recours. Mais là, il ne l'avait pas exécuté pour la séduire, pas suffisamment stupide pour s'obstiner indéfiniment dans cette voie là, il pensait plutôt la "Dompter". Il apprendrait à la connaitre et se modulerait en fonction de ses réactions, se soumettant à ses envies, approchant la bête sauvage qu'elle était avec lenteur et délicatesse. Un projet de très longue haleine !

Il se releva, s'éloigna, s'approchant de la salle de réception où l’atmosphère semblait se faire un peu plus détendue et fatiguée. Les curieux avides de ragots commençaient à jeter des coups d’œils au couple qui n'avait pas le comportement le plus normal du monde. Neat', qui n'aimait pas régler ses affaires en publique, fit une proposition à sa Dame.

▬ Et si nous allions visiter le jardin ? Le temps est parfait pour une promenade nocturne, ne trouvez-vous pas ? Ou alors... Peut-être souhaiteriez-vous que je vous raccompagne jusqu'à la sortie ? Vous savez, c'est au cœur de la nuit que se lèvent les démons pour tourmenter les âmes égarées. Je ne souhaiterai pas qu'il vous arrive le moindre mal...

Et puis, c'est dans les ténèbres, à l'ombre des regards qu'il se sentait le plus en sécurité, le plus fort.

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Azelma & Underneath Հ « Danse macabre, paroles fluettes, ta libido ne m’atteindra point et jamais tu ne m’auras. »

Le pousser dans ses derniers retranchements. C’était plus ou moins ce que je m’évertuais à tenter de faire depuis plusieurs heures maintenant. J’avais comme ambition de voir jusqu’où il était réellement capable d’aller pour atteindre ses objectifs. Et pour qu’il se mette enfin à changer de méthode, il n’y avait que la mine désabusée. Lui faire comprendre que ses paroles mièvres n’avaient jamais eu aucun impact et qu’il allait être obligé de s’y prendre autrement s’il voulait espérer obtenir des résultats quelque peu convaincants. Toutefois, je n’avais pas l’intention de me laisser avoir malgré tout. J’ai eu le temps d’en vivre des choses… Et hélas pour lui, il se trouve qu’il n’est pas le premier menteur, manipulateur auquel je fais face. Son soupir et ses excuses ne me touchaient pas. Cependant, un sourire discret s’afficha sur mon visage. Il avait donc décidé de mettre le paquet ; prononçant ces mots tout en s’inclinant, une main contre son cœur et l’autre qui vient saisir la mienne. Mais ça ne suffirait pas pour me faire changer d’avis.

Par la suite, il changea alors de direction pour retourner vers l’intérieur du bâtiment. L’atmosphère de la salle de réception s’était encore modifiée. Les gens n’étaient plus tout aussi sobres qu’au départ, la fatigue arrivait petit à petit et certains commençaient même à s’apercevoir de notre présence et probablement, à se poser quelques questions sur notre attitude. L’endroit n’était donc plus aussi tranquille pour régler cette affaire. Au moins, sur cette pensée, nous étions tous les deux sur la même longueur d’onde. Avant que je ne puisse dire quoique ce soit, il me proposa d’aller visiter le jardin ou de me raccompagner en ajoutant que la nuit n’était pas toujours très sûre. Mais il ne m’apprenait rien. S’il était hors de question que je le laisse m’accompagner pour le chemin du retour, une sortie dans les jardins était tout à fait envisageable. Et pour la première fois de cette soirée, soyons honnêtes. Tous les deux, nous ne le savons que trop bien.

Le démon est déjà présent…

— « Une balade nocturne dans les jardins, pourquoi pas. Que ces démons tourmenteurs viennent. Je ne suis pas une âme égarée et je sais me défendre. Ce n’est pas vous qui ira dire le contraire… »

Sur cet énorme sous-entendu à peine dissimulé, je pris la direction des fameux jardins sans regarder derrière moi s’il me suivait. De toute manière, la réponse me paraissait relativement claire et évidente. Il n’allait pas me lâcher aussi aisément.

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Une situation écourtée

Elle ne cessait de lui plaire, et de l'agacer en même temps. Il n'y avait pas pire femme que celle qui se croyait égale à l'homme. Pas pire que celle qui se croyait égale à un aristocrate, à lui. Mais ça faisait parti de son charme. Cette femme effarouchée, il en était sûr tant il était orgueilleux, ne pouvait résister à ses charmes raison pour laquelle elle se sentait obligée d'être agressive. Comment acculer une créature pareille ? Dur à dire Underneath n'avait jamais rencontré ce genre de situations. Devait-il innover ? Inventer une nouvelle stratégie ? Auquel cas, vallait-il mieux attaquer ? Ou poser un piège et attendre qu'elle soit assez sotte pour se faire avoir ? Il soupira. Il n'avait absolument aucune envie de réfléchir à ça maintenant, il était déjà fort occupé.
Il la suivit dans les jardins sans un mot, n'ayant pas grand chose à dire, occupé à scruter la décoration des lieux. C'était... moche disons-le clairement. Les couloirs étaient dépourvus d'harmonie. Il était évident que les tapisseries, avaient étés faîtes par des mains qui ne savaient pas s'y prendre... Tout le monde n'avait pas les moyens financiers du grand Duc de la Noria après tout ! Et c'était tant mieux car il était bien heureux d'être le seul à avoir un domaine personnel aussi grand. C'était d'ailleurs, l'une de ses sept merveilles à lui.
Ils allaient entrer dans les jardins lorsqu'un bruit de course les alerta presque au même moment. Ils se retournèrent au même moment vers l'origine du son. Un homme, ou pour être plus exact, un laquet les dérangeait au pire moment. Il apporta deux lettres une pour chacun des politiciens. Underneath lu la sienne en grimaçant. Pourquoi fallait-il que ses affaires personnelles le contraignent à rentrer maintenant ? Il adressa un regard à Azelma, n'eut pas de mal à comprendre qu'elle aussi, était désormais accaparée par une toute autre situation. Il s'inclina devant sa Dame, l'élue de son cœur, sa féroce rivale et douce ennemie.

▬ Je suis contraint de partir loin ed votre agréable compagnie. J'en suis sincèrement désolé, mais vous connaissez la politique n'est-ce pas, si on laisse trop longtemps ses projets sur le feu ils finissent par prendre une ampleurs indésirée. Sur ce je vous quittes, portez-vous bien. J'espère avoir l'occasion de vous revoir le plus tôt possible Demoiselle Azelma.

» Underneath L. O. Eutrope
» Underneath Link Oz Eutrope
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[Terminé] « Danse macabre, paroles fluettes, ta libido ne m’atteindra point et jamais tu ne m’auras. » [Underneath]

[Terminé] « Danse macabre, paroles fluettes, ta libido ne m’atteindra point et jamais tu ne m’auras. » [Underneath]

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