caractère & physique • (10 lignes)
Lucas ? On ne peut pas réellement dire que c'est une personne digne de toute les manières que ce soit. Ce n'est pas une personne méritante au sens où la religion l'entendrait. Il n'a pas les vertus qui font dire aux personnes interrogées lors d'un micro-trottoir "Lui, c'est un chic type !".
Pourtant, ce n'est pas ça qui l'empêche de nouer des contacts et d'avoir des relations avec un peu tout le monde. Il reste tout de même quelqu'un d'élégant, certains iront jusqu'à dire raffiné et d'autres préfèreront arrogant. Il n'a pas été élevé dans une famille de la haute société, ce qui n'a pas empêché sa mère de l'éduquer de la meilleure façon qui soit. Ses mots si bien manipulés et posés lui ont rapidement permis d'assister à des soirées mondaines noyées de jolies jeunes femmes et d'hommes richissimes. Mais cela n'a jamais fait de lui une personne aisée, bien qu'il ait tenté plus jeune, d'extorquer un peu d'argent à droite à gauche pour financer divers projets.
Lucas, c'est quelqu'un qui avance tout droit, qui suit son propre code de conduite qui ne s'applique qu'à lui. Il a ses règles. Et bien qu'il semble capable de tout il a ses limites et ses interdits à ne surtout pas franchir.
En plus de savoir s'exprimer correctement, il a toujours eu un sourire charmant, un sourire d'enfant innocent qui lui donne un visage angélique bien qu'il ne le soit pas. Vous incitant implicitement à lui faire confiance et à vous rapprocher de lui. Mais malgré tout ce que l'on peut en dire ou en penser, il n'est pas malsain, il a des tendances manipulatrices mais c'est assez involontaire. Il n'est pas calculateur, plutôt du genre spontané même.
Lucas, c'est une personne rapidement lassée de la vie, ennuyée par les gens qui s'agglutinent autour de lui et qui lui répètent toujours qu'il est charmant et qu'il est un beau jeune homme. Il a vite compris comment était le monde et dans quel sens il tournait et voir que tous au final se ressemblent, ça l'exaspère. Dans le privé, il est franc, voir juste vexant parfois. Il a toujours été cynique, ce qui ne l'a pas empêcher d'être apprécié par toutes sortes de demoiselles que ce soit dans un bar peu fréquentable ou autour d'un buffet. Il se lance toujours plus de défis, pour arriver plus loin, chercher au final, à rivaliser avec les étoiles. S'il tombe, il se relève seul. Les mains tendues et acceptées sont pour lui une démonstration de faiblesse. Il ne veut pas d'une compassion qu'il confond avec de la pitié. Il méprise profondément toutes ces personnes qui ont la suffisance de donner un morceau de pain à une personne sans abri. A quoi bon ? Il n'aura plus faim pendant quelques heures, mais cela ne le protègera ni du froid, ni de la fatigue et encore moins du malheur et de la mort. Il part du principe qu'il faut d'abord prendre soin de sois avant de tenter de redresser les autres. On vit assurément plus longtemps en se préservant.
Il a toujours eu des manies bien à lui, des tics qu'il ne peut pas contrôler et dont il ne se rend pas forcément compte. Pour commencer, il sort rarement sans con chapeau préféré. Une sorte d'artéfact à ses yeux, un protecteur, un ami et un confident. Il n'est pas matérialiste et pourtant, c'est un trésor dont il ne peut pas se séparer. Sans parler de ce geste qu'il exécute toujours lorsqu'il est un peu désemparé et qui le rend fragile, terriblement plus adorable. C'est lorsqu'il se dévêt de son chapeau pour ramener ses cheveux en arrière, que l'on peut lire en lui comme dans un livre pendant quelques instants, dévoilant par la même occasion la pierre précieuse violette nichée au milieu de son front, prouvant son appartenance aux Gemnikaä.
De la même manière, il porte toujours des gants. Pour la bonne et simple raison qu'il est germophobe et que sans ce morceau de tissu, il serait incapable de serrer des mains ou de tenir des hanches pendant un bal. Vous aurez donc deviné qu'il est très attaché à l'hygiène que ce soit la sienne, celle de ses affaires, de sa maison ou de tout ce qui peut éventuellement éveiller un intérêt. Ainsi, vous ne verrez jamais ses cheveux ébène luire par oubli d'un shampoing. Plutôt fins, légers et parsemés d'épis qu'il peine à dompter il n'en pas réellement soin. Le noir étant sa couleur favorite -bien que ce n'en soit pas une- il aime porter des costumes coupés droits avec un nœud papillon.
Lucas, pour finir c'est être vivant avec des sentiments, des souvenirs et une volonté propre. C'est un homme qui parfois triche, vole ou ment sans avoir réellement l'intention de faire du mal. C'est un homme aussi faible que fort qui ne supporte pas les gens qui se pensent clairement au-dessus du lot. C'est un garçon dont les yeux améthystes semblent capables de percer votre carapace pour directement apercevoir votre âme et y lire la vérité. Une simple étincelle parmi tant d'autres, sauf qu'il ne cherche pas à se démarquer, c'est sa différence.

pouvoirs & faiblesses • (5 lignes)
Le jeune homme n'a jamais eu de pouvoir à proprement parler. Il est tout à fait incapable de maîtriser n'importe quelle forme de magie ou d'élément. Mais c'est aussi là que réside sa force. Car Lucas est un Gemnikaä un peu spécial. Par le contact directe (peau contre peau) il est capable d'annuler toute forme de pouvoir. Excepté bien sûr les caractéristiques comme la transformation d'un dragon ou d'un lycan, ce genre de choses étant directement inscrit dans leurs gènes.
Ses faiblesses ? Sa germophobie qui l'empêche de retirer ses gants pour toucher une personne quelle quelle soit. Plutôt bête n'est-ce pas ?

h i s t o i r e • (15 lignes)
Le premier souvenir de Lucas étant enfant, c'est celui d'une naissance. Pas la sienne bien évidemment, mais celle d'une petite fille. Enfin, on lui avait dit qu'il s'agissait d'une fille, alors que ça n'y ressemblait pas du tout. C'était une sorte d'amas de chair rose, des fils de soie colorés sur le crâne. Une créature bouffie et molle, qui s'agitait frénétiquement pour ne rien dire, et qui pleurait quand elle ne dormait pas. Il n'avait accueillie avec un certain scepticisme, tandis que les adultes autour de lui poussaient des cris de joie, d'enthousiasme et certains pleuraient même abondamment. Il s'était senti abandonné cette journée là, mis de côté pendant que tous admiraient la petite nouvelle. Alors que c'était lui, depuis 4 ans déjà, le petit pacha de la maisonnée, il était relégué au second plan pour une chose informe qui n'avait aucun charme. A partir de ce jour, il la jalousa terriblement, du plus profond de son être.

Souvent, ses parents recevaient leurs amis, ainsi que la petite fille qui grandissait et changeait à vue d’œil. Elle était toujours vêtue de rose, couverte de sucre de la tête au pied et toujours, elle arborait ce sourire diabolique qui faisait fondre toutes les défenses de ceux qui la regardaient. Mais Lucas n'était pas dupe, il savait que sous ce visage d'ange, se cachait la pire peste de l'univers. Et en plus de le sentir, il avait tout le loisir de subir les caprices de la petite pourrie gâtée qui l'avait décidément choisi comme son souffre-douleur personnel. Elle s'évertuait à l'accuser de toutes ses fourberies aussi diverses que variées. Rarement, leurs parents cherchaient à comprendre qui était vraiment coupable. C'était toujours Lucas qui était puni ou de corvée, tout ça parce qu'elle était plus mignonne et plus petite que lui. Il avait horreur de baiser sa joue, ne supportait pas l'idée de savoir qu'elle avait trainé partout. Il ne pouvait pas endurer ses petites lèvres roses framboises, qui s'enfilaient absolument n'importe quoi bien que ses dents aient toujours été d'une blanc parfait. A ses yeux, elle était une énorme saleté, une poussière à jeter aux ordures avant qu'elle ne salisse encore plus de choses. Mais il gardait ses pensées pour lui, savait que ses parents le gronderaient plus encore s'il parlait ainsi...

Un jour, alors qu'il cherchait un morceau de sa maquette préférée qu'il avait fait tomber sur le sol en la déplaçant, Aprilÿnne lui fonça dessus à toute vitesse, de toute sa force de gamine de 4 ans. Leurs fronts s'entrechoquèrent et ils tombèrent tout deux à la renverse. Lucas se recroquevilla en chouinant, incapable de retenir des larmes de douleur et de colère. La petite elle, ne fit pas un bruit. Un filet de sang s'échappa de la petite pierre et elle ne rouvrit les yeux que 7 jours plus tard. Contrairement à ce que l'on peut imaginer, ce ne furent pas 7 jours de vacances pour l'enfant, mais plutôt des heures de punition. Simplement parce qu'une fois encore, tous étaient persuadés qu'il était responsable de tout ceci, alors que non, pas plus que d'accoutumée. Après la jalousie qu'il ressentait toujours lorsqu'il la savait dans la parages, la frustration et une certaine crainte envers sa personne firent leurs apparition. Elle le rendait totalement dingue. Sentiment qui n'allèrent qu'en s'intensifiant doucement à mesure qu'elle lui octroyait du temps et de l'importance.

Suite à un évènement en particulier, Lucas fit en sorte d'éviter Aprilÿnne à tout prix, au risque d'apparaitre comme quelqu'un de mal élevé. Il avait 19 ans et elle en avait 15. Ils avaient étés conviés avec leurs parents, à un petit bal de piètre importance organisé dans la ville. Assis l'un à côté de l'autre, l'adolescent faisait absolument tout pour qu'elle ne le remarque pas, pour ne pas la froisser ou lui déplaire. Il ne lui parlait ni ne la regardait, de peur de subir son courroux une fois encore et en publique cette fois-ci. Malheureusement ce fut un échec catastrophique. A la limite de trembler à chaque fois qu'il percevait le moindre soupir ou le moindre geste de sa part, il renversa son verre de vin sur sa robe, surpris par quelqu'un l'ayant interpellé. La vengeance fut rude et injuste et elle écourta la soirée du jeune homme qui dû rentrer, souillé, humilié, décidément traumatisé par cette jeune fille des plus diabolique. Il en vint même à se demander si la gente féminine était à son image, auquel cas il préférait encore rester vierge toute sa vie plutôt que d'être corrompu par une de ces démones. Mais il s'avéra bien heureusement que seule la demoiselle était ainsi et tout particulièrement avec lui.

De temps en temps, il arrivait que, occupé à concevoir un château de carte, il ressente des choses dont il n'était pas le responsable. Que ce soit de la douleur, de la joie ou même de l'anxiété, il ne savait pas comment expliquer ces étranges phénomènes dont il finit par prendre l'habitude...

Enfin adulte, libre de prendre des décisions, sa plus grande joie fut celle de ne plus supporter les visites devenues rares d'Aprilÿnne et son père qui la couvait beaucoup trop à son goût.