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L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥

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Aprilÿnne Applepïñk

Aprilÿnne Applepïñk

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MessageSujet: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyJeu 18 Juin - 11:37

D’un geste gracieux, emprunt d’une certaine lassitude, tu t’étires, à la façon d’un chat, laissant échapper un petit grognement légèrement aigu. Tu as, une fois de plus, réussit à t’endormir dans ton bain, et maintenant, l’eau est tiède, ce qui ne te plait pas particulièrement.
Tu asperges une dernière fois ton minois frais de l’onde translucide, et parfumée d’une fragrance sucrée de rose, avant de t’emballer dans un peignoir moelleux pour sortir du bain.
Tu te diriges d’un pas las devant une petite coiffeuse de bois, surmontée d’un grand miroir, légèrement terni, donc le coin droit est ébréché. Tu glisses les doigts sur le capharnaüm qui y règne, jusqu’à saisir une brosse de bois simple, afin de la glisser dans tes boucles trempées, qui gouttent sur le sol.
D’un geste fluide, tu les démêles, et utilises le pouvoir qui dort paisiblement au cœur de la gemme rubescente scellée sur ton front, afin de les faire redevenir secs et souples.
Réitérant l’opération sur ta peau opalescente, légèrement rosée, tu laisses choir au sol le peignoir pour te diriger vers une petite penderie, qui contient les quelques vêtements en ta possession. Sans regarder réellement, tu saisis un morceau de tissus blanc et rose, ainsi que de la lingerie, et enfile promptement le tout, avec des gestes fluides, rapides.
La robe, bouffante, s’arrête à tes genoux, elle est suffisamment légère pour la belle journée chaude qui s’annonce. De toute façon, tu n’as presque jamais froid.
Tu lèves le nez vers l’empyrée céruléen, où gambadent lentement de petits moutons hydrométéoriques, qui changent de forme à mesure que le vent les pousse. Un instant, tu t’accoudes au rebord de la fenêtre, pour les admirer, glissant ton regard irréel sur les formes cotonneuses qui flottent, insouciantes, et glisse une mèche rose derrière ton oreille.
Tu n’as plus rien à lire, et plus suffisamment d’argent pour manger ET racheter un quelconque manuscrit… Et malheureusement les contrats n’affluent guère, pour toi… Et tu répugnes à l’idée de demander une médiocre manne financière à ton géniteur, qui serait une preuve de ton incapacité à t’auto-gérer.
Ainsi, il devient clair que ce que tu désires lire, c’est à toi de l’écrire… Avec un petit soupir tu t’affales paresseusement sur un fauteuil poussiéreux, et mal rembourré, avant de sortir d’un amas désordonné d’affaires prosaïques, dénuées d’intérêt, de prime abord, un petit carnet molletonné, épais, à la couverture sombre, qui semble faite de velours. Même s’il s’agit d’un leurre, il est plutôt efficace, et donne une apparence royale au petit livret, qui ne couterait pourtant pas plus de six sous, vierge.
En son sein, on peut lire l’évolution de ton style et de ton écriture, qui tentent timidement de gagner en maturité à chaque nouvelle page. De toute façon, tu ne relis que rarement ce que tu rédiges, trouvant toujours tes écris trop imparfaits, trop naïfs, hésitants.
La plume, avec laquelle tu joues, ne t’apporte aucun réconfort, tant ton esprit, à l’instar de ton estomac, est vide. Tu as faim, tu as besoin de te sustenter, tant d’une victuaille ordinaire que d’inspiration.
Mais tu as les poches vides, et conscience de la difficulté de te trouver une pitance… Mis à part peut être dans un bar mal famé… Où tu pourrais convaincre un homme de t’inviter à manger.
Les chances sont maigres de trouver un homme à l’hygiène décente dans ce genre de tavernes, mais une fois le repas payé, tu peux te contenter de l’assommer, et de lui subtiliser sa bourse, sans dénuder une seule de tes épaules délicates. Et tu es certaine de ne tomber sur personne de connu, qui irait raconter que tu fais le tapin pour te payer à manger… Ce qui n’est, en soi, même pas vrai, puisque tu n’as pas l’intention d’offrir quoi que ce soit d’autre qu’un bon coup, savamment dosé, sur la tempe de ta potentielle victime, en échange de sa bourse.

De ta démarche chaloupée, tu quittes la petite habitation, à peine salubre, saisissant au passage de quoi recouvrir tes épaules et tes bras. Les boucles colorées tanguent, contre ton dos, à mesure que tu progresses dans Celista, et tu promènes tes prunelles sur chaque recoin de mur, sans pour autant y prêter attention. Si tu n’es pas particulièrement bruyante, ou discrète, tu restes certaine que tout le monde te voit, et te regarde passer, se demandant très probablement qui tu es, cherchant peut-être à te connaitre ? Un sourire léger s’épanouit sur tes lèvres, et tu pénètres dans une taverne mal éclairée, presque vide, qui se remplira probablement lorsque les villageois seront éveillés.
Matinale, tu n’as pas songé que l’endroit  pourrait être désert, ou uniquement peuplé d’ivrognes, ayant passé quelques heures à dormir sur les pavés, avant de revenir se saouler à l’intérieure.
La fraicheur et l’humidité de l’air te surprennent, mais tu ne les crains pas. Ta température corporelle est suffisamment élevée pour la première, et les anglaises qui se forment dans tes mèches lorsqu’il y a trop d’eau dans l’air, te plaisent particulièrement. Rien ne saurait enlaidir ta personne pour l’instant.
Sagement, tu attends,  accoudée au bar, perchée sur une sorte de tabouret, le prince charmant, qui viendra, la bourse pleine, te délivrer de ton ennui, et du dragon grognant dans ton estomac.
Très vite, tu finis par tourner le dos aux clients, que tu as longuement dévisagé, et l’inspiration revient se loger dans ton esprit, avec une attitude terriblement fourbe.. Tu regrette de n’avoir rien prit pour écrire, et devra te contenter d’un petit entrainement que auquel tu te soumets de temps à autres, lorsque tu es entourée d’inconnus.
Tout d’abord, tu commences par l’homme, avachi sur une chaise vieillie, dont l’un des pieds a été changé : il est beaucoup plus sombre, et a une forme différente, de ses collègues.
Cet homme, donc, semble épuisé, il a de lourdes cernes violacées sous les yeux, et n’arrête pas de laisser retomber ses paupières. Ses vêtements, relativement froissés, sont très probablement du jour d’avant, et elle est certaine qu’il empeste l’alcool. Ses cheveux, d’un blond légèrement roussit, sont mal coupés, et sales. Celui-ci n’est pas rentré chez lui la nuit dernière… Pour quelle raison ? Il porte un anneau de fer. Vieillit, certes, mais de bonne manufacture. Il touche probablement plus d’argent que toi, même si tu acquières parfois de petits pécules satisfaisants… Probablement une dispute d’ordre amoureuse. Dénué d’intérêt… C’est homme est particulièrement ennuyeux… Avec un soupir, et un battement de cil significatif, tu tournes la tête de l’autre côté de la pièce. Quelques nouveaux clients sont arrivés. Deux femmes rondes, habillées bien trop court pour être ici pour passer un bon moment entre amies. Leurs joues, ostentatoirement fardées, gâchent un peu le potentiel de leurs visages, simples, certes, mais pas nécessairement de mauvaise facture… Tu pousses un soupire. Face à ces deux délurées, probablement des filles de joie, qui attirent le chaland jusque dans un bar, tu as toutes tes chances de l’emporter, mais la compétition n’a rien d’amusante. Même au bout du bar, dans le coin à l’ombre, tu irradies, tu brilles bien plus qu’elles ne pourront jamais le faire…

Dédaigneuse, tu reportes ton attention sur tes doigts fins, aux ongles propres, et nets, un certain temps, jusqu’à entendre la porte de bois grincer, et se refermer lourdement. Tu jettes un regard, appuyée contre le mur le plus éloigné du tenancier, au nouvel arrivant, en espérant qu’il ne soit pas seul, et qu’il daigne te regarder, avant de froncer tes sourcils clairs. Tu n’en es pas certaine, mais tu doutes fortement de l’identité de ladite personne… Un homme, habillé sobrement… Un chapeau, un morceau de gant… Bon sang.
La personne que tu avais le moins envie de croiser ici…
Tu as trop faim pour t’intéresser à sa petite personne insignifiante, et tu n’as même pas envie de l’humilier publiquement. Ce serait, d’ailleurs, plutôt contreproductif, de martyriser un beau jeune homme au milieu de la taverne. Tu passerais pour une garce, et personne ne t’approcherais…
Tu soupires, et, afin d’éviter la tentation d’aller l’embêter, reporte ton attention devant toi, en essayant d’oublier sa présence, et en priant pour qu’il ne remarque pas la tienne, te tapissant dans ton petit coin d’ombre.



Dernière édition par Aprilÿnne Applepïñk le Jeu 18 Juin - 19:43, édité 1 fois
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Lucas Meister

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyJeu 18 Juin - 19:26

Réveillé depuis plusieurs minutes maintenant, j'essaye de me convaincre qu'il faut me lever rapidement et me préparer pour être sûr de ne pas être en retard, au risque d'arriver en avance. Mais mon matelas n'est pas de cet avis, c'est comme s'il se faisait particulièrement moelleux pour me forcer à rester avec lui. Je pose mon bras sur mes yeux pour les protéger de la lumière du soleil levant qui s'infiltre par le volet que j'ai oublié de fermer. Je sais ce qui m'attends aujourd'hui, de l'ennui. Pourquoi vivre si c'est pour me languir de chaque seconde en les confondant avec des heures ? Je soupire. A quoi bon chercher une réponse à cette question existentielle de toute façon, même si je n'ai pas réellement d'objectif, je suis curieux. Curieux de voir ce que l'avenir me réserve en espérant que j'aurai plus de chance que jusqu'à présent.
Je m'étire longuement, débarrasse mes hanches de la couverture et me met sur mes pieds. Premier réflexe, changer mes draps et refaire mon lit, comme tous les matins. Je lance une machine, étends mon linge, vérifie que chaque chose est bien à sa place et qu'elle n'a pas bougé depuis la veille. Je dépoussière, je nettoie et j'astique frénétiquement, bien conscient qu'à ce rythme il n'y aura plus de peinture sur les murs. Mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas m'en empêcher. Si je ne nettoie pas chaque salle tous les jours, un malaise s'insinue en moi et me ronge, me procurant des sueurs froides et des nausées. Je sais que je suis toqué, ma mère me le répète à chaque fois qu'elle me rend visite, mais je ne juge pas ce défaut suffisamment chronophage pour tenter d'y mettre un terme.
Après une heure passée à faire briller ce qui était déjà propre, ma crise se termine et je peux enfin aller me préparer. Je prend une douche, m'habille sobrement et me coiffe avant de refaire le tour de l'habitation pour être certain d'avoir tout vérifié. Ceci fait, une sorte de poids s'envole de mes épaules et je me sens de nouveau léger. Je prend un porte document noir, parfaitement assorti à ma tenue, contenant ma vie, mes projets, mon travail, sans oublier mon violon. En passant devant le grand miroir dans l'entrée, je pose mon chapeau sur mes cheveux rebelles puis m'extirpe de cet univers agréablement aseptisé une fois mes gants enfilés.

Je marche pensif, dans le labyrinthe de couloirs et de bureaux qu'est cette entreprise de plus en plus grande. L'ancien patron était un ami de ma famille. Depuis tout jeune déjà, il m'avait demandé de reprendre l'affaire quand j'en aurai l'âge et quand j'aurai terminé mes études. J'ai toujours pensé qu'il disait ça pour me faire plaisir, pour me faire sourire. Mais ce n'était pas le cas, il a tenu parole et quelque part... ça m'a prouvé qu'il n'y avait pas que des gens malhonnêtes même s'ils sont indéniablement plus nombreux. Résultat, en plus d'aller jouer de temps en temps du violon en compagnie d'un orchestre symphonique dans les plus grandes salles de Celista, je dirige une entreprise depuis un an et je trouve ça plutôt amusant.
Avant d'avoir le temps d'ouvrir la porte menant à mon bureau, ma secrétaire m'interpelle. C'est une jolie femme, plutôt grande, fine avec un air sévère bien qu'elle soit très aimable et douce. Du moins, c'est le visage qu'elle me montre quand elle s'adresse à moi. Je me tourne dans sa direction et l'écoute m'expliquer comment elle a planifié ma journée sans m'en tenir informé, comme à chaque fois. Cette manie m'agace un peu, mais comme je ne peux absolument pas tout faire tout seul, je supporte en silence. Elle m'explique que nos entrepôts commencent à manquer d'espace pour stocker toute la marchandise de l'entreprise (comme si je n'en étais pas déjà informé). J'essaye de lui faire comprendre que ce problème là n'est pas de mon ressort, mais elle insiste sur le fait que c'est moi, qui doit trouver une solution le plus vite possible. Je lève les yeux au ciel exaspéré, finit par quitter le bâtiment sans avoir pu m'assoir sur ma chaise préférée, j'ai seulement eu le droit de poser mes affaires. J'ai l'impression d'avoir été puni, interdit de revenir aux bureaux tant que je n'aurais pas eu d'idée miraculeuse. Pour mieux réfléchir à mon problème je décide de descendre jusqu'à un bar relativement proche bien que mal fréquenté. Connaissant le gérant je sais qu'il prendra un soin tout particulier à l'hygiène de mon verre. Et pour être franc, c'est vraiment tout ce qui m'importe. Je pousse la porte à double battant avec une certaine lenteur, quelque peu méfiant et dégoûté par l'état de celle-ci. Je remercie encore une fois mes gants de me protéger de toutes les agressions extérieures. Sans eux, je n'aurai tout simplement, pas le courage d'exister.

J'entre, le lieu est assez peu accueillant. Du coin de l’œil, j'aperçois deux femmes noyées sous le maquillage, vêtues de robes très courtes à l'extrême limite de l'indécence. Je ne me pose pas longtemps la question du métier qu'elles pratiquent, ça me semble plus qu'évident. Je ne perds pas le temps de dévisager chaque personne assise ou debout, parce que je me moque de ces gens au moins autant qu'ils n'ont que faire de ma personne. Et je n'ai pas de temps à perdre à les regarder mettre leur vie en l'air en culpabilisant sur ma réussite professionnelle. Je m'assois au bar, le dos droit mon regard perdu dans le vague. J'aurai aimé prendre mon violon, j'aurai aimé en jouer ici et maintenant. En imaginant qu'un peu de mélodie aurait suffit à rendre la vie moins morne et triste pour ces gens là. Mais qu'importe. Je tourne la tête, surpris de ne pas voir le barman arriver alors qu'à l'accoutumée, il est toujours présent, les bras croisés, les sourcils froncés, surveillant sa clientèle avec une attention toute particulière.

C'est là que mes yeux s'écarquillent en croisant ses prunelles si caractéristiques. L'une rose comme du qwartz et l'autre bleue comme le ciel. Ce regard si spécial et si joli, qui pourtant m'inspire fascination et colère. Je meurs d'envie de l'étrangler au moins tout autant que je veux la voir ramper à mes pieds et supplier mon pardon. Je veux la regarder pendant qu'elle pleure toutes les larmes de son corps une fois que je l'aurai humiliée devant un publique qui rira aux éclats. Mille et une idée de torture défilent devant mes yeux en un éclair, m'arrachant presque un sourire affreux. Malgré tout, je lui adresse juste un sourire poli. Je ne peux décemment pas faire comme si je ne l'avais pas vu... elle est difficilement... invisible.

- C'est drôle, quand je pense être le plus tranquille, le plus heureux et le plus à l'abri, il faut que tu surgisses de l'enfer pour pourrir ma journée...


Je fronce les sourcils, pas très enclin à me montrer aimable plus longtemps.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Qu'est-ce que tu veux exactement ? M'enfoncer un peu plus profondément sous ton pied ? Je ne suis pas ta chose Aprilÿnne, personne ne prendra ton parti cette fois-ci tu ne pourras pas faire ce que tu veux.
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Aprilÿnne Applepïñk

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyJeu 18 Juin - 22:09

Tu pousses un petit soupir dédaigneux en tournant la tête pour lui faire face. Tes lèvres se pincent sur un rictus sarcastique, mais dégouté. Ce garçon t’agace. Il t’a, certes, toujours agacée, mais aujourd’hui, tu as faim. Et tu n’as pas envie de perdre ton temps avec lui. Tu t’es bien sagement mise en retrait, lorsque tu l’as vu, tu ne comprends pas comment il peut être suffisamment stupide, alors que tu vous donne une occasion d’être en paix, et ne pas saisir le message. Et tu es particulièrement intraitable, lorsque tu as faim.

« Allons Lucas. Arrête de te comporter comme un bébé. Tu as vingt cinq ans, tu devrais être adulte maintenant ! »

Tu penches la tête sur le côté, et visse ton regard dans le sien. Tu n’avais véritablement pas envie de le croiser ici… Si seulement tu avais eu un carnet, ou de quoi occuper tes petites mains maladroites… Et ce n’est pas l’alcool qu’on sert ici qui te fera rouler sous la table….

« Et puis tu sais, le monde ne tourne pas autour de ta frigide petite personne, je ne te suis pas, je suis arrivée avant toi… Et je n’avais pas envie de tomber sur ta sale tête de demeuré aux grands yeux vitreux aujourd’hui, ma journée n’était pas plus lumineuse qu’une autre, mais à l’évidence, elle sera bien désagréable… Maintenant comporte toi en homme, pour une fois, sans que ta mère te le demande, et occupe toi de tes petites affaires, retourne faire des châteaux de cartes ! »

Et puis, le pauvre trésor… Lorsqu’il parle, on dirait qu’il a l’habitude d’être torturé par tes soins… Mh, c’est peut être le cas, mais tu n’y es pour rien, lorsque tu joues la carte de la magnanimité, il réussit toujours à passer outre les signaux que tu lui envoies… Ce ne serait pas la première fois…

Quand tu avais revêtit ta jolie robe, blanc cassé, celle qui rehaussait ton teint de nacre… Il n’avait rien trouvé de mieux que de te renverser un fond de verre de vin dessus… Et pourtant, tu lui avais très clairement fait comprendre que son existence ce soir là t’importait peu. Tu n’avais alors pas l’intention de l’humilier, jusqu’à ce qu’il fasse la bêtise de te tacher. Tu lui avais offert une chance de passer inaperçu, et de garder intact son costume, qui lui allait par ailleurs plutôt bien… ç’avait été dommage, de le rendre ainsi inutilisable…
Et cette fois-ci, alors que la faim te tenaille l’estomac tu lui as laissé la chance de sortir de ce bar sans t’avoir adressé la parole… Sans avoir à souffrir de ta mauvaise humeur, et cet imbécile, par bêtise, et probablement aussi par arrogance, s’imagine que peut-être il a une quelconque chance contre toi ? Tu dévoiles tes canines, et sautes de ton perchoir pour venir t’asseoir à ses côtés.

Tu pose ton coude sur la tablette de bois, et laisse ton menton, légèrement rosé, s’y reposer lourdement. Tu prends un air ennuyé, et le regarde, sur le côté, avant d’ouvrir à nouveau la bouche, dévoilant tes dents, albuginées, mais surtout ta langue amarante, et acérée.

« Et puis tu sais trésor… Je n’avais pas l’intention de te martyriser, aujourd’hui… Mais… Tu perds toujours une occasion de te taire… Mmh, d’ailleurs, tu es au fait que dans un bar, lorsque tu demandes un verre, il a déjà été touché par les lèvres d’autres clients ?

Tu  t’approches alors, pour lui souffler, de ta voix basse, moqueuse :

- Tu imagines ? Tu poses la bouche là où ils ont posé leurs dents rances, pleines de petites choses sales… On aura beau le laver, il y en a qui resteront toujours… Des dents rances, mal lavées, une halène miasmatique, méphitique… Des doigts sales aussi… Tu es sûr de vouloir boire ici ? »

Avec une petite moue faussement compatissante, tu te recules, pour observer sa réaction.

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Lucas Meister

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyVen 19 Juin - 4:36


Arrêter de me comporter comme un bébé et devenir adulte ? N'est-elle pas en train de me confondre avec sa propre personne ? Vaniteuse comme elle est elle ne sait peut-être même pas à quoi point elle est suffisante, antipathique, éreintante et particulièrement agaçante ! Son père a toujours été incapable de lui dire la vérité ou même de lui refuser quoique ce soit. Sa "merveilleuse petite fille" est aujourd'hui un monstre de méchanceté mais ça, il ne semble pas vouloir le voir non plus. La belle paire d'aveugles que voilà...

- Venant d'une sale gamine sans travail... tu m’enverras navré, mais c'est une blague que je raconterai à mes amis.

Je ne dis pas ça sur on ton insultant, méprisant, sec ou même froid. Non, je préfère largement l'accompagner d'un petit rire et d'une mimique qui sied si bien à mon "charmant visage". Je veux la rendre folle, folle de rage. Je veux qu'elle en vienne à me bondir dessus, histoire que nous ayons enfin un combat à la loyale. Ça me démange depuis tellement de temps, je me demande encore comment je fais pour arriver à la supporter sans lui arracher les cheveux bicolores dont elle est si fière.

- C'est vrai que nous n'avons pas tous la patience et le savoir faire pour construire des choses aussi fragiles et complexes... D'ailleurs au lieu de parler de ma mère puisque tu tiens tant à impliquer ma famille dans ce combat verbal dénué d'intérêt, si on évoquait le cas de TA mère ? Moi au moins j'en ai une je te signale... C'est vrai qu'encore une fois nous ne sommes pas tous égaux.

Une femme qui s'en est allée injustement, sans raison ni justifications. Je dois avouer que je n'aime pas utiliser ce genre de stratagèmes en temps normal, mais là on parle d'Aprilÿnne, avec elle il n'y a pas de règles. Alors même si c'est un sujet où elle n'a rien à voir et aucun moyen d'intervenir, je choisi de jouer avec en espérant la blesser profondément. Et même si je ne parviens pas à rouvrir une nouvelle plaie, j'espère pouvoir en réveiller une autre, plus ancienne et tellement plus douloureuse à supporter. C'est en étant en sa compagnie que j'ai véritablement compris le sens du mot "jungle" ainsi que celui de "survie". A ses côtés, la vie est une guerre constante et bien que je ne sois pas encore parvenu à remporter de bataille définitive, je ne m'en fais pas, mon tour viendra. Simplement parce que là où la justice des Hommes s'arrête, il y a celle des Dieux. Aussi miséricordieux puissent-ils être, la pauvre petite chose n'aura pas leurs faveurs en esquissant ce sourire qui envoûte les hommes aussi bien que les femmes.

Elle se déplace, s'assoit près de moi. Je me met au bord de mon siège discrètement pour éviter qu'elle soit trop proche, pour ne pas respirer ce répugnant parfum sucré, pour qu'elle ne puisse pas me toucher avant que je me sois enfui. Je la scrute tandis qu'elle s'affale sur le comptoir comme n'importe quelle catin du coin. Cette attitude si désinvolte me conforte dans l'idée qu'elle a beau être joli, elle est totalement dépourvue de manière et peut-être même de réel amour-propre. Et puis... sa peau nue contre cette chose en contact publique permanent... qu'elle horreur.
Quand elle me parle du verre, je fronce les sourcils, imaginant déjà sans mal l'objet souillé, les bouches mal-entretenues si ce n'est pas du tout... Je déglutis quand elle continue sa description en chuchotant, frissonnant d'un dégoût aussi profond qu'incontrôlable. Comment lui cacher ma pire faiblesse ? Impossible... n'a-t-elle pas honte d'exploiter une sentiment totalement irrationnel pour me martyriser une fois de plus ? Je me sens mal à l'aise et je commence à avoir chaud. L'air aussi finit par m'apparaitre comme malpropre. J'expire profondément, arrange mon nœud papillon. Puis j'ôte ma veste avant de la poser proprement sur mes genoux. Ça va aller... Je peux faire abstraction de tout... ça. Je ramène une mèche de ses cheveux derrière son oreille en lui souriant tendrement. Je la déteste tellement, que le simple fait de l'avoir près de moi me permet de passer outre mes peurs pendant un certain temps, surtout si c'est pour la provoquer encore plus.


- C'est tellement aimable à toi de te soucier de la qualité des objets utilisés pour me servir... Mais tu sais, un verre ce n'est rien comparé à toi. Qui sait où tu as traîné ? Avec qui tu as couché ? Je supporte ta présence et ça, c'est beaucoup plus difficile que de boire dans un verre répugnant, il ne le sera jamais autant que toi, tu comprends ?

Elle va me faire payer... c'est sûr. Reste à savoir comment.

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Aprilÿnne Applepïñk

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyVen 19 Juin - 19:55

Ne rien laisser transparaitre, qu’une mine parfaitement placide, un brin moqueuse, comme à ton habitude. Ne rien laisser voir de la rage qui bouillonne, tapie encore, mais qui ne tardera pas à reprendre sa place, déformer ton beau visage, qui fera crisper ta mâchoire, froncer ton petit nez rose, pincer tes lèvres andrinople…
La personne qui te connais le mieux est également celle qui te méprise le plus, et tu es presque certaine de le connaitre mieux encore que la majorité de ses connaissances…

« Oh, c’est trop mignon. Tu voudrais me faire croire que tu as des amis, avec qui tu peux partager cette blague ? »

Tu te mordilles la lèvre. Cette première offensive est bien trop simple, bien trop douce… Et à la portée de n’importe qui, même de Lucas… Il faut pousser au cran supérieur, tu en as conscience, parce que pour l’instant, c’est lui qui mène la joute… Et tu ne veux vraiment pas que cela dure. Tu ne peux pas t’incliner face à ton challenger… Le public serait déçu… Mais il aborde un sujet qui n’a rien de plaisant. Et qui est particulièrement gratuit. Il commence fort, cette charogne, détestable, et bilieux, qui plus est ! Tu te redresses et étires tes épaules pour défaire le nœud qui commence à y établir domicile.

« Oh, trésor… Une affaire vieille de quinze ans, c’est tout ce que tu as trouvé ? Et puis, on sait tous les deux que si elle est partie, c’est parce que la tienne copulait avec mon géniteur…

Rien de tel qu’une rumeur… Que tu n’as jamais cherché à confirmer, par ailleurs, et à quoi bon ? Ton père est adulte, il fait ce qu’il veut, cela ne te regarde pas… Et pour ce qui est des châteaux de carte, tu ne souhaites pas répondre, tout simplement parce qu’il prouver qu’il est suffisamment futile pour s’occuper de la sorte quand toi tu as un véritable métier, même s’il n’en sait rien, et qu’il ne doit jamais rien en savoir. Par ailleurs, lorsque tu as du temps libre, tu t’exerces psychologiquement… Tu lis des traités de psychologie, ou de philosophie, tu écris afin de développer un style, et d’obtenir une typographie polyvalente, afin d’être un jour capable d’imiter la signature, et l’écriture, de n’importe qui. Même la sienne, s’il le faut. Alors, sans honte aucune, tu peux affirmer avec certitude que tes occupations sont bien plus utiles que les siennes, qui visent juste à passer le temps, une fois qu’on a appris à poser les cartes de la bonne façon.  

Alors que tu relèves le nez, l’hôtelier apparait, chargé d’un grand verre remplit d’un liquide ivoirin. Tu fronces le nez, incertaine, avant de réaliser qu’il s’agit bien de lait, qu’il dépose devant Lucas. Tu te mordilles les lèvres pour ne pas ricaner. Il va dans une taverne pour boire du lait. Ce garçon t’étonnera toujours… Et aussi étrange que cela puisse être… Tu trouves presque ça attendrissant. Presque. Tu profites d’une baisse d’attention de sa part pour cracher subtilement dans le verre, et essuyer promptement tes lèvres, d’un revers peu distingué du poignet. Afin de faire aller son attention ailleurs, tu poses une main sur sa cuisse, et lui offre le regard le plus doucereux que tu as en réserve.

« Owh, les gens avec qui je couche… Mh, moi, au moins, j’ai pas à les payer. Enfin, si ça suffit à ton amour propre, de monnayer des gamines qui font le tapin, pourquoi pas ? ça ne m’étonne pas, à vrai dire… Tu n’as jamais vraiment eu suffisamment de classe pour plaire aux filles… C’est dommage… T’es pas si moche que ça, pourtant, si t’étais un peu moins stupide, j’suis certaine que je pourrais te présenter deux ou trois copines, que tu aurais pas à payer… enfin… Tu me paies un verre ? »

Tu prends ton air le plus badin. En vérité, tu as hâte, de le voir terminer son verre, une perle lactescente roulant sur son menton, pour lui avouer ton forfait, puisque tu es si … Sale.
Le pire, c’est que tu n’étais pas forcée de le faire réellement, il te sait capable de t’un acte de barbarie, et de sadisme… Mais c’est tellement plus amusant… Tu prends un malin plaisir à le torturer, même s’il commence à acquérir quelque rhétorique bienvenue… S’il était resté un enfant boudeur, ça n’aurait pas été très drôle, de le martyriser. Ainsi, alors qu’il commence à savoir comment parler… peut-être pourras-tu en tirer un quelconque divertissement ?
Tu glisses tes doigts dans tes cheveux roses, qui bouclent avec l’humidité. Tu devrais peut-être songer à les raccourcir ? Allons, April ! L’instant n’est pas le bon pour penser à ta tignasse colorée. Il faut continuer à préparer un plan méphistophélique, visant à le détruire publiquement…


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Lucas Meister

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyVen 19 Juin - 22:14


Bizarrement, sa phrase me surprend. Il faire dire que... je m'attendais clairement à mieux. Peut-être s'est-elle rouillée par manque de pratique ? Peut-être n'est-elle pas si douée que cela au final, dans le maniement des mots parfois plus tranchants qu'un couteau ? Ou alors elle garde le "meilleur" pour la fin. C'est, en effet, la solution qui me parait être la plus vraisemblable. Je choisis de ne pas relever sa remarque sur mes amis, je n'ai rien à lui prouver de ce côté là. La pire chose qui pourrait m'arriver, c'est qu'elle ose aller à leur rencontre. Je préfère encore qu'elle se complaise dans l'idée que je suis un loup solitaire de part son arrogance et sa germophobie plutôt que de me voir arraché mes proches un à un par ses si jolis doigts... J'ai déjà suffisamment de problèmes comme ça, je n'ai pas non plus envie qu'elle s'immisce dans ma vie pour en rajouter plus encore.

Ce que je ne peux pas laisser cependant, ce sont les accusations aussi directe qu'infondées qu'elle se permet de dire à haute voix. MA mère ? Avec SON Père ? Jamais ! Elle n'aurait jamais fait une chose pareille ! Ils étaient amis, leurs relations s'arrêtaient là. Et puis même si je me trompe, ni l'un ni l'autre n'auraient eu la folie de se jeter dans els bras de l'autre au risque que l'on découvre leur passion. Ils étaient beaucoup trop prudent, voir même, timorés. Et de toute façon... je ne vois pas pourquoi je me débat, tout ceci ne me concerne pas.

- Ne confonds pas les fantasmes de ton paternel avec la vérité April. Je sais bien que tu as toujours eu une imagination débordante, mais c'est peut-être le moment d'arrêter de rêver de princes, d'aventures et de romances. Le monde n'est pas comme dans les livres.

Pourquoi toujours perdre son temps le nez plongé dans des romans, des poèmes et des nouvelles ? A quoi bon engraisser son esprit avec des histoires qui n'ont aucune similitude avec la réalité ? Quand bien même elles en auraient, pourquoi parcourir des pages où sont écrites les vies de personnages fictifs ennuyeux et sans couleurs ? Ce n'est pas en rêvant, que l'on expérimente la véritable existence. Ce n'est pas en écrivant toutes les idées farfelues qui nous passent par la tête que l'on devient une personne spéciale. Ce n'est pas en lisant que l'on peut échapper à la vie qui n'est au fond, qu'un long et sinueux chemin vers la mort... C'est déjà suffisamment compliqué d'apprendre à se connaitre sois-même alors pourquoi aller s'identifier pendant un court moment à des inconnus à qui tout finit par réussir ? Une main indésirable se pose sur ma jambe, me faisant sursauter de surprise. Mon cœur s'emballe avant de reprendre un rythme plus posé. Je louche ce morceau de chair de porcelaine qui n'a rien à faire là. Mais les protestations ne me viennent pas aussi vite que son regard et ses mots qui ont tendance à me faire froid dans le dos.

Ses insultes atteignent ma fierté, droit dans le mille je présume. J'ai envie de la prendre par le bras pour la jeter sur le sol, outré, scandalisé par ses mots, son regard et son être tout entier. Je n'ai jamais acheté personne, pour la bonne et simple raison que la simple idée de coller mon corps à celui d'une autre probablement sale me répugne. Mais je ne peux pas lui dire ouvertement que je suis puceau. Je n'en ai pas honte, je n'ai aucune raison de me blâmer pour ne pas avoir sauté toutes celles qui ont pu m'y inviter plus ou moins explicitement. Mais avouer que je n'ai aucune expérience dans ce domaine là alors qu'elle peut-être voir même assurément, ce serait comme bannir à tout jamais ce qui fait de moi un homme. Ma virilité s'en verrait bafouée et je ne suis pas sûr de pouvoir recoller les morceaux par la suite. Au final, je ne suis même pas choqué qu'elle finisse par me demander un verre. Je fouille dans ma poche, prend la main qu'elle n'a toujours pas eu la décence de retirer et lui offre deux pièces d'argent.

- Tu n'es pas du tout mon genre ma petite Aprilÿnne, mais c'était bien tenté. Si tu veux tout savoir tu es... trop immature pour commencer et pas vraiment... tu n'es pas loin d'être une planche à pain. A moins que tu ne le sois et que tu rembourres tes sous-vêtements ? Quel jeu pervers... J'espère que ça te consolera.


Je la lâche pour attraper mon verre de lait et le boire d'une traite. Allez savoir pourquoi je ne suis pas encore parti. Sûrement parce que je ne veux pas qu'elle prenne ça comme une fuite de ma part. Et puis je n'ai aucune envie de la défaire de ma présence aussi détestable soit-elle, j'apprécie de savoir que je l'horripile.

- Si tu as besoin de plus pour t'acheter une tenue convenable qui ne permettra pas aux hommes de te prendre pour une fille de joie, n'hésite pas. Ça me ferait tellement mal au cœur de savoir que tu as fini violée dans une ruelle...

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Aprilÿnne Applepïñk

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyVen 19 Juin - 23:03

« Si j’ai le nez plongé dans des livres, pauvre demeuré, c’est que moi, au moins, je sais déchiffrer les petits dessins qui en constellent les pages… Bah, je t’apprendrais, un jour… »

D’un geste vif, tu attrapes les deux pièces d’argent, en tend une au tenancier, lui demandant une boisson alcoolisée, probablement plus forte que de raison, et fait glisser promptement l’autre contre la poitrine qu’il trouve si plate. A l’abri. Tu le regardes, avec une moue amusée, vider d’un trait, comme assoiffé, le verre de lait piégé… Et un sourire mauvais se dessine sur tes lèvres purpurines. Tu supportes ainsi bien mieux la critique sur tes vêtements qui sont, et tu en as particulièrement conscience, bien moins outrageux que les jupes trop courtes des jeunes femmes qui minaudent, à quelques tables de là. La robe, bouffante, descend jusqu’à tes genoux, il n’y a rien de sensuel là dedans… Parfois, tu en viendrais presque à te demander si une telle misogynie ne cache pas un désir homosexuel refoulé… Lorsque vos relations seront plus calmes, moins tendues, tu songeras peut être à le lui demander ? Tu pourrais même lui présenter quelques connaissances…
Une fois le verre commandé entre ses mains délicates, elle y trempe les lèvres, et se tourne à nouveau face à Lucas.

« Lucas… Chaton… J’ai craché dans ton verre, tout à l’heure. »

Une moue satisfaite, diabolique, se dessine sur ton visage. Au fond de tes yeux bicolores danse une flamme victorieuse, empreinte de tant de dédain, et de sarcasme que cela obstrue la vue que tu as de son visage angélique.

C’est l’idée la plus noire, et la plus mauvaise que tu aies eu en ces six dernières années au moins. Presque si diabolique que tu ressens de la compassion pour lui. De la compassion. Cette simple idée t’horripile. La pitié te sied mieux que la compassion… Et puis, après tout, il l’a amplement mérité !

Te traiter de catin, ce n’était pas très très gentil. Et puis, les allusions sur ton hygiène sont douteuses. Si le taudis que tu habites pour quelques pièces par mois est insalubre, ta petite personne est impeccable. Tu pourrais briller, tant tu passes d’heures allongée dans une baignoire replie d’eau chaude à te délasser dans des arômes et des savons sucrés que tu chapardes dans les hotels, ou sur les stands, lors du marché.

D’ailleurs, tu es probablement bien plus propre que lui, tu ne colles pas ta langue dans la bouche de n’importe qui, toi, au moins.
Et, si tu dois te trainer dans la boue pour effectuer une mission, et remplir un contrat, tu as toujours bien plus de mérite que ce sale gamin imbu de lui-même qui ne veut toujours pas grandir, et qui reste, caché sous les jupons de sa mère, bloqué à ses six ans. Bon sang, comment ce fait-il que tu sois plus réaliste que lui ?! Peut être qu’il ne s’en rend pas compte, parce que tu passes beaucoup de temps le nez plongé dans un roman, mais tu vis bien plus réellement que lui la dure réalité du quotidien ! Et tu respectes bien plus les deux filles derrières, masquées par leur maquillage et par leur accoutrement ridicule de prostituées, qui vendent au moins quelque chose, que tu ne respecteras jamais Lucas, qui reste toute la journée sagement assis sur un fauteuil confortable à jouer avec de petites figurines… Si ton père t’a pourrie-gatée, sa mère à lui l’a tellement couvé qu’elle en a fait un enfant attardé, et assisté, niais qui plus est.
S’il avait vécu dans la véritable jungle, que tu as magnanimement tenté de lui montrer durant vos plus jeunes années, pour l’initier à la dure réalité, il n’aurait probablement pas eu à subir ça… Et sa réponse serait probablement digne d’interet… Parce que les seuls scénarios qui s’incrustent dans ta tête sont ceux d’un jeune homme en train de te supplier à genoux, les larmes aux yeux, de lui dire que tu ne l’as pas fait… Ou juste en train de se rouler en boule en pleurant, et en priant pour que tu ne l’aies pas contaminé avec de vilains germes… Dans tous les cas, il est aussi gamin que tu as confiance en toi. Et tu attends impatiemment sa réaction, qui, tu le sais d’avance, sera des plus jouissives.

Probablement l’une de tes plus belles trouvailles depuis la fois où tu as glissé un énorme verre de terre dans son assiette, et quelques œufs de tétards dans son thé…

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Lucas Meister

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptySam 20 Juin - 22:01


Je hausse un sourcil, nullement affecté par cette pique qui n'a pas de raison d'être. Je sais lire et écrire, elle le sait mieux que n'importe qui alors pourquoi prétendre le contraire ? Peut-être devrais-je arrêter d'essayer de la comprendre. Il ne fait aucun doute que son esprit vicié n'est pas sous l'influence des mêmes règles que celles qui régissent les personnes dîtes "saines". A quoi bon m'empêtrer dans la recherche de ses pensées alors que de toute évidence, elle n'en a pas ? Je soupire, exaspéré par tant de futilités.

Je ne suis pas étonné de la voir ranger la seconde pièce dans son décolleté, elle l'a toujours fait. Quelque part, je dois avouer que c'est un stratagème plutôt rusé, étant donné qu'aucun voleur n'ira chercher là-bas, à moins qu'il n'ait une idée supplémentaire en tête. Je trouve quand même ça vulgaire et très sale. Mais même si j'essaye de le lui faire comprendre gentiment, elle n'en aura cure, alors ce n'est pas la peine de lui expliquer. Elle est beaucoup trop butée pour avouer son tord aussi minime soit-il.


- Ne perds pas ton temps ni le mien, tu sais ce qu'on dit, chaque seconde peut rapporter l'agent. C'est peut-être pour ça que tu n'en as pas...

Elle me fait face de nouveau. Je vois dans ses yeux, une lueur que je n'aime pas. Une flamme qui s'allume et qui réveille cette crainte devenue viscérale. Je la dévisage tandis que ces mots s'insinue en moi comme un venin mortel. Mon nom, suivit d'un mot habituellement utilisé avec douceur qui ici, ne sert qu'à me rabaisser. Je regarde le verre, puis elle, puis le verre et encore elle. Craché... dedans ? J'inspire profondément. C'est une blague pas vrai ? Pitié non... dîtes-moi qu'elle n'a pas osé, dîtes-moi que je n'ai pas été suffisamment stupide pour la perdre des yeux le temps qu'elle commette son forfait... J'aimerai croire qu'elle me ment. Mais c'est impossible. Son visage, cette expression satisfaite que je connais trop bien, elle me lance ce regard guettant ma réaction, ce regard qui m'a toujours mis mal à l'aise....
La salle tout autour de moi, commence à tanguer. Mon estomac se tord et se révolte. J'ai bu... j'ai... Je lâche un gémissement dégoûté et enfoui mon visage dans mes mains, sans enlever mes gants, beaucoup trop secoué par la nouvelle pour m'occuper de ce genre de détails.

- April...

Ma respiration s'accélère. Je me sens nauséeux, j'ai chaud et froid en même temps. Je me lève soudainement faisant tomber mon siège à la renverse et m'échappe à l'extérieur. Je n'ai pas le temps de trouver un lieu à l'abri des regards. La main contre un mur, plié en deux, je rends tout ce que j'ai avalé depuis la matinée. Mes muscles se contractent, de mes yeux s'échappent des larmes de honte. Je la hais, plus que tout au monde. Je la déteste plus que ma propre existence, plus que mes mots et mes erreurs. A son égard, il n'y a plus de jalousie, plus d'envie, juste le douloureux besoin  de lui échapper et de lui faire payer. J'en ai assez de penser a elle, elle me ronge tout entier, me fait souffrir comme personne... Je suis fatigué, épuisé, éreinté.
Une fois mes convulsions calmées, je me redresse et m'essuie la bouche du revers de la main avant de retirer le gant pour le jeter sur le sol. J'enlève mon chapeau pour m'éventer tout en ramenant mes cheveux en arrière. Je retourne dans l'auberge, remonté, furieux, emplis de rage et d'un profond sentiment de trahison. Pourquoi ? Pourquoi elle m'a fait ça a moi ? Ais-je ne serait-ce qu'une fois dans ma vie exploité ses peurs les plus profondes et les plus incontrôlables ? Pourquoi ais-je l'impression qu'elle m'a dupé, alors que je ne lui ai jamais fait confiance ? J'ai tellement mal...
Quand je suis de nouveau près d'elle, il y a un grand bruit, je la gifle, de ma main nue, de toutes mes forces je suis aussi rouge que sa joue. Au même moment, j'ai atrocement mal à mon propre visage. Mais je suis trop en colère pour y prêter la moindre attention. Je la dévisage les sourcils froncés. Même si je tente de contrôler mon volume sonore, je sais que je commence à crier et je ne peux pas m'en empêcher.

- T'es qu'une sale garce !

Je crois que je commence à pleurer, bien malgré moi.

- Je te faisais confiance ! Et c'est la seule chose que tu as trouvé à faire ? N'est-tu donc aucune parole ? Aucun amour-propre ? Tu t'es servi de ma pire faiblesse comme l'on se sert d'une chaise pour s'assoir ! Ça t'a fait plaisir ? Tu te sens bien là ? Maintenant ? Bien que ton visage soit magnifique, tu es laide Aprilÿnne. Tu me répugnes plus que les rues, plus que les gens...


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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptySam 20 Juin - 22:37

En le voyant quitter la salle à grands pas, tu ressens de la fierté, et beaucoup de joie malsaine… Mais tu as le temps de vider ton verre, qu’il n’est toujours pas revenu, et tu commences presque à t’en inquiéter. Cette fois-ci, tu y es peut être allé un peu fort… Enfin, l’honneur est la pire des vertus, dans un monde où seule la trahison est la clé de la survie, et en martyrisant Lucas, tu restes fidèle à toi-même… Tu soupires, et secoues la tête, afin d’ôter les cheveux de ton visage, puis tu les ramène en arrière pour les attacher avec un ruban noir, de sorte qu’ils ne te dérangent plus, et surveilles la porte d’entrée. Sa vengeance sera terrible, tu en as parfaitement conscience… mais tu l’as beaucoup cherché. Et puis… Avec ça… Il mérite la victoire de la manche, cette fois-ci, parce qu’il en aura bien bavé… Parce que tu lui en as bien fait baver…
Légèrement rassurée, lorsqu’il rentre, et que tu vois qu’il est toujours entier, même s’il a les yeux humides, et injectés de sang, tu te détends un peu, et te prépares à un flot de juron…

Mais certainement pas à ça. Une gifle, c’est violent, et très humiliant. En plus, alors qu’une douleur sourde embrase ta joue, tu ressens une souffrance similaire à la main droite. Le temps de comprendre ce qui vient de se passer est plutôt long, une quinzaine de secondes, durant lesquelles tu le regarde, abasourdie, les yeux légèrement plus arrondis qu’à l’habitude, tes lèvres roses, légèrement tachées d’alcool, entrouvertes.
Les larmes, de surprise, de douleur, et par la suite, de rage, s’amoncellent à tes yeux, mais tu les empêche de franchir la barrière de tes cils. Celle la, elle était méritée… Humiliante, choquante, perturbante, atterrante, mais méritée.
Tu déglutis avec peine, et lèves tes yeux bicolores sur lui, légèrement coupable. Oui, il n’a pas tout à fait tord… Mais tu l’as toujours été, en particulier avec lui… Tu ne comprends pas pourquoi il a l’air si mal, et si en colère contre toi. Pas contre ce que tu as fait, mais contre toi, Aprïlÿnne. Et en un sens…
Vous vous connaissez… tu le connais probablement depuis toujours… Alors tu le connais aussi mieux que personne, et tu aurais dû deviner que ça irait bien au-delà de la simple joute verbale plutôt violente…
Une part de toi est fière d’elle, réellement ravie, emplie d’une joie froide, malsaine, réellement dangereuse, et tu as du mal à ne pas y céder avec jubilation. Après tout, la tête de Lucas était jouissive… Mais l’autre partie de toi te pousse à ressentir, par delà l’amusement profond et diabolique, un sentiment étrange, qui ne t’avais jamais touché auparavant… De la… Culpabilité ?
Tu baisses la tête alors qu’il te crie dessus. Il se fait honte à lui-même, les autres n’ont rien vu de ce que tu lui as fait, mais ils ont pu suivre la gifle, et maintenant des mots dégradants à ton encontre, alors que tu as un visage angélique, et des manières princières qui démentent chacun de ses mots.
Tu l’écoutes en secouant la tête. En vingt-et-un ans, il n’aura donc vraiment rien appris de toi ?! Il s’étonne encore de ton absence totale d’honneur ? Bien sûr que non, tu n’as aucune parole ! Cela fait vingt-et-un ans que tu t’évertues à lui faire comprendre que le monde est une véritable jungle… Et alors que tu parviens à peine à tes fins, il réussit un exploit que personne n’avait jamais réussi auparavant, avec ses grands yeux larmoyants, et ses discours naïfs… Il t’attendrit.

Il s’imagine vraiment que le monde tel qu’il est réellement est celui que tu lis dans ces livres et tes nouvelles. Lui qui te prend pour une gamine naïve et dénuée de bon sens, commence à saisir le principe de « loi de la jungle »… Et cet air ahuri … remarquant que tout le monde vous fixe, tu sors la seconde pièce d’argent, la fait rouler sur le comptoir à l’intention du tenancier, et saisit doucement Lucas par le poignet, en faisant attention à ne pas toucher sa peau, tu ne veux pas le traumatiser plus qu’il ne l’est déjà, et l’attires à l’écart, dehors, sans lui laisser le choix de te désobéir, jusqu’à, à quelques mètres de la porte, un coin sombre hors de la taverne.

« Bon sang, Lucas… on le sait tous les deux, que je n’ai aucune parole, je ne t’avais fait aucune promesse, en plus ! … Ecoute… »

Tu pinces les lèvres. Tu détestes t’abaisser à ça, mais si tu veux pouvoir continuer à jouer avec ses nerfs encore au moins une bonne douzaine d’années, il faut t’y plier, tu n’as pas le choix…
Tu recules, la joue et la main toujours brulantes, et t’adosses au mur. Tu fixes le sol, avec un air rageur, pas très contente de ce qui va suivre.

« J’y suis allé trop fort, je n’aurais pas du. C’était gratuit… Je suis désolée, excuse-moi… »

Et, tes joues roses gonflées, comme quand vous étiez enfants, sauf qu’il n’y a personne pour t’y pousser, et que tu n’as pas trop le choix si tu veux pouvoir le torturer encore un peu… Tu lui plaques un baiser furtif et léger sur la joue, sans aucun entrain. Bon sang, ce que tu ne ferais pas, pour ne pas perdre tes jouets favoris…


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Lucas Meister

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyDim 21 Juin - 4:43



Dans mon emportement, c'est à peine si je remarque les gens autour de nous qui nous regardent avec curiosité. Ils nous fixent, comme deux bêtes de foire au physique inhabituel, comme si nous étions en plein spectacle. Le visage d'Aprilÿnne esquisse une moue tout à fait adorable, choquée, apparemment surprise. Le dos droit, plus petite, dominée par ma hauteur puisqu'elle est encore assise, j'imagine à quel point elle doit leur sembler fragile. Mais il ne faut pas se méprendre, ce n'est pas elle la victime dans cette affaire. Quand bien même je suis sûr que si j'essaye de me justifier auprès du publique, ils prendront sont parti. Tout simplement parce qu'elle a toujours eu plus de charisme que moi, plus d'assurance et plus d'expérience dans le domaine humain. Allez savoir comment, étant donné que je suis censé être le plus âgé... Pendant que m'enfonce dans mes idées noires, je la vois qui se sert de la dernière pièce que je lui ai offerte pour payer mon verre cette fois-ci. A-t-elle fini le sien au moins ? Sans doute le sirotait-elle un sourire aux lèvres, imaginant à quel point j'étais mal, à quel point je le suis encore. Je m'attends à ce qu'elle me hurle dessus, qu'elle se lève en bondissant comme une furie ou qu'elle cherche à saisir les spectateurs indiscrets. Mais il n'y a rien de tout ça. Juste un geste, simple comme tout mais qui me parait étonnant. Elle prends mon poignet, sans user de force, sans m'adresser un regard qui signifie que je vais être torturé avant de mourir. C'est tout juste si je sens la pression de ses doigts fins. Elle ne me touche pas directement. L'a-t-elle fait exprès ? Comment le saurais-je... c'est impossible d'être dans sa tête !

Nous sortons. Je la suis, sans discuter, bien conscient qu'elle ne me laisserait pas faire. Je la connais, son calme déconcertant invite à l’obéissance. Dehors le soleil est désormais debout, la ville prend vie pour ceux qui se levaient plus tard. Elle me conduit non loin de la taverne, jusque dans un lieu isolé et sombre. Un piège ? De toute façon, je suis fait comme un rat depuis que je lui ai adressé la parole alors...
Je cligne des yeux plusieurs fois, attentif et de plus en plus perplexe. J'écoute ses mots, puis attends la suite tandis qu'elle s'adosse au mur, fixant le sol mécontente. Et là, c'est l'hallucination la plus totale. Des excuses ? Venant d'elle ? Vraiment ? Sans que personne ne l'y pousse ? Sans que personne ne lui chuchote ce qu'elle doit faire à l'oreille ? Je ne saisis pas... je ne rêve pourtant pas ! Mais je ne suis pas au bout de mes surprises. Elle s'avance et dépose un baiser fugace, léger, forcé sur ma joue... Depuis combien d'années, n'avons-nous pas fait ce geste ? Depuis que personne ne nous y a plus contraint je crois. Mon visage s'enflamme et je crois que je rougis, comme le pire des abrutis. Bien qu'un subtil frisson désagréable me fait comprendre que ses lèvres sont sales, je n'arrive pas à les trouver laide ou repoussantes.

D'accord, on doit être en train de littéralement perdre la tête tout les deux en même temps, ce qui est effrayant. Il n'empêche que je ne me sens plus en colère, juste embarrassé et un peu fatigué aussi, mais c'est moins improbable. Que dois-je faire maintenant ? Je suppose que c'est aussi un peu de ma faute, alors il serait équitable que moi aussi, je lui montre que j'ai conscience de mes fautes. Est-ce que je dois aussi... l'embrasser ? Hum, hum... Nooon. Je pense qu'elle s'en passera aisément !

- J'accepte de te pardonner, aussi, je souhaite te présenter des excuses à mon tour. Si je n'avais pas cherché à te mettre en colère par tous les moyens nécessaires... tu n'en serais peut-être pas arrivée là. Je rajoute en marmonnant : Bien que j'en doute fortement.

Je regarde ailleurs, pour éviter ses yeux bicolores ensorcelants. Je garde néanmoins à l'esprit que ceci n'est qu'une trêve, elle n'est pas définitive et au premier faux pas, qu'il vienne de moi ou d'elle, les litiges reprendront depuis belle. De simples mots n'effaceront pas des années de méchanceté, non plus ces sentiments négatifs que nous avons l'un pour l'autre. Il n'empêche, que depuis longtemps, l’atmosphère si tendue semble être devenue plutôt amicale, mais je me trompe peut-être.
Aujourd'hui, je n'ai pas l'intention de réfléchir, non plus celle de travailler ou de faire je ne sais quoi. J'ai décidé de prendre des vacances de manière tout à fait spontanée, ne serait-ce que pour une journée. J'adresse un sourire à April, mais pas ce genre de sourire méprisants que nous échangeons souvent, plutôt un vrai sourire, sincère, juste enthousiaste et lumineux.

- Et si... Et si nous allions fêter ça autour d'une bouteille ou deux ? J'en ai quelques unes à la maison et de toute façon j'allais y passer.

Je juge que lui dire pourquoi est plutôt inutile, j'ai besoin d'une douche, de manière vitale. L'idée de glisser de l'arsenic dans son verre me frôle l'esprit, pure habitude, avant que je ne la chasse hâtivement. Une autre fois sûrement.

- Nous pourrions aussi aller pique-niquer au bord du lac, il va faire beau aujourd'hui.


C'est niais... tellement bébé et stupide que je me choque moi-même. Mais l'idée me plait quand même. Elle va me rembarrer j'en suis quasiment certain, mais au moins j'aurai essayé. J'irai tout seul ! J'espère juste pouvoir réussir à rentrer si je finis saoul...


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Aprilÿnne Applepïñk

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyDim 21 Juin - 18:09

Tu es plutôt lasse, tu t’attends à des moqueries bien méritées… T’excuser, mais quelle idée ?! Cette action étrange te surprend toi-même, toi qui es plutôt du genre à écraser les gens sous tes petits pieds, leur tendre la main… C’est particulièrement perturbant… Mais lorsqu’il s’excuse à son tour, les joues légèrement cramoisies, tu comprends qu’il y a un problème… L’un de vous deux doit être fiévreux, peut-être êtes vous malades tous les deux ? L’alcool t’est monté à la tête… Et son lait était périmé, voilà.
Tu poses tout de même les yeux sur lui, et l’écoute, imperturbable. En effet, tu l’aurais probablement fait un jour ou l’autre… tu as juste sauté sur l’occasion.

Cette trêve qui semble s’être installée entre vous deux, l’espace d’un instant, déclenchée par vos excuses respectives, t’ôte un poids. La pression que tu t’infliges pour ne jamais perdre pied face à Lucas est plutôt lourde, et tu sais qu’il est, à ton image, du genre à sauter sur la moindre petite erreur, le moindre faux pas, de l’autre, pour le briser comme une noix. Tu te détends légèrement, donc, et te redresse, afin de faire craquer ta colonne vertébrale, légèrement nouée, qui commence à t’agacer.
Le sourire de Lucas est déconcertant… mais mignon, tu ne peux pas lui ôter ça, malgré tous ses tocs, et son mauvais caractère, il reste très beau garçon… D’autant plus, lorsqu’il est heureux, même s’il témoigne rarement ce genre d’émotions en ta présence.
Sceptique, tu commences à te dire qu’il s’agit d’un piège. Il n’est jamais heureux en ta présence que lorsqu’il gagne une joute verbale ; Il s’agit alors d’une joie malsaine, mauvaise, et en aucun cas, de ce genre de sourire radieux, juste heureux, avec simplicité. Tu lui adresses un léger sourire hésitant, étrangement, ce genre de petites moues si aisées avec d’autres, deviennent source d’étonnement, lorsque vous les offrez à l’autre… Et cela semble si dur de sourire à Lucas autrement qu’avec la bouche remplie de venin… Et s’il attendait que tu te sentes en confiance pour te poignarder dans le dos ?
Pouvez-vous réellement vous faire confiance ?
Pour aujourd’hui, tu es lasse de ce jeu, mais lui, il désire probablement se venger… Ce sourire, que tu trouvais mignon, commence à te faire froid dans le dos…

Une bouteille ou deux, mh ? L’idée est appétissante… Et à la vérité tu n’as rien de prévu. Mais … Est-ce une bonne idée ? La paix provisoire est-elle réellement solide, ou, au contraire, n’est-elle qu’un leurre destiné à mieux te tromper pour te blesser réellement, en vengeance ?
Tu as tes faiblesses, la fatigue en est une… Parfois, tu as juste envie de te reposer, d’être entourée de gens que tu connais, et de te détendre. Lucas ne fais pas partie des gens avec qui tu penserais pouvoir faire ça, même s’il est probablement la personne qui te ressemble et te connais le plus, tu n’imagines même pas pouvoir te détendre alors qu’il est dans les parages, ce serait… une erreur fatale.
Pourtant, vous poser tous les deux, pour une fois, ce serait … Presque jouissif. Pas de pression, pas d’inquiétude… Juste une journée presque normale entre deux … Vieux amis ?
Quelle idée ! Comment penser une seule seconde à employer ce terme pour vous qualifier ? Disons « meilleur ennemi », alors…
Et pourquoi pas ?

Tu hausses les épaules. Un pique nique, en passant chez lui, serait synonyme de bouffe gratuite. Potentiellement empoisonnée, certes, mais gratuite. Tu te mordilles la lèvre, incertaine.
Et puis, la mention du lac t’effraie énormément, même s’il ne faut absolument pas que Lucas soit au courant de ta petite phobie des grandes étendues d’eau… Ou il serait capable de te pousser sous l’orage, et de t’enfermer dehors jusqu’à ce que tu acceptes de ramper à ses pieds. Et tu sais à quel point ce serais jouissif pour lui. Alors tu as intérêt à ne pas le montrer. Surtout que tu ne sais pas nager…
Avec un frisson de dégout, tu finis par hausser les épaules. La perspective de boire, et de manger, te plait. Et la perspective de trainer avec Lucas peut s’avérer intéressante, si vous ne vous comportez pas comme deux salauds pourris jusqu’à la moelle.

« Pourquoi pas ? Je n’avais pas particulièrement l’intention de trainasser … Mais après tout .. ? Et puis, connaissant ta résistance à l’alcool, au bout de deux verres tu auras besoin de quelqu’un pour retrouver ta maison… L’idée est plaisante… Par contre, je ne sais pas si le lac est une bonne idée, il y aura probablement pleins de moustiques, non ? »

Cette excuse pathétique et terriblement peu crédible fera probablement l’affaire. Plus c’est gros, plus ça passe. Il ne faut surtout pas avouer tes peurs et faiblesses devant cet homme, il serait, exactement à ton instar, capable de les retourner contre toi… Et il est très doué, en torture psychologique, il est allé à bonne école !
S’il refuse de changer de plan, tu devras accepter, avant de paraitre louche. Tu ne veux en aucun cas qu’il sache. Alors tu te contentes de t’étirer paresseusement, avec une petite grimace, le nez froncé, et en laissant échapper un petit bruit aigu, pouvant presque s’apparenter à un ronronnement de contentement, alors que tu sens tes muscles se délier.
Tu laisses échapper un petit bâillement, et souris de nouveau à Lucas, d’une façon que tu espères plus détendue, cette fois.

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Lucas Meister

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyDim 21 Juin - 23:42


J'attends sa réponse sans trop savoir comment m'y préparer. Sans trop savoir comment il va falloir que j'y réagisse. Si elle ne vient pas, ce sera sûrement pour me snober ou simplement parce qu'elle doute de moi. A-t-elle raison ? Je ne sais pas, je n'ai pas réellement d'intentions hostiles pour le moment, mais rien ne me permet d'affirmer que ce ne sera pas la même chose dans quelques minutes. Et si elle accepte ? Bien que cette éventualité m'apparaisse comme une idée sortie du plus profond de l'abysse de l'improbable, elle reste possible. Est-elle intéressée par ce que je peux lui offrir ou par la perspective d'être avec moi ? Je me demande pourquoi j'hésite, je dois être un peu adoucit par ses paroles. Elle a toujours profité de moi, alors il n'y a pas de raison pour que cette habitude s'interrompe du jour au lendemain.
Je la vois qui hausse les épaules, qui se mordille les lèvres, perdue dans une réflexion dont les tenants et aboutissants m'échappent. Elle semble vraiment concentrée et réellement en proie à un conflit intérieur. Aprilÿnne m'a toujours semblé aussi lisible que de l'eau et par moments, totalement impénétrable sans que je ne sache pourquoi.

Sa remarque sur ma tolérance à l'alcool n'a rien de méchant, pour une fois, et ça fait bizarre. Et puis je n'ai pas de raison de nier, c'est tout à fait vrai je n'ai jamais tenu la boisson comme elle. Mais celle sur les moustiques semble détenir un sens caché. Pourquoi s'en soucier ? Il y a mille manière d'éviter de se faire piquer, dont la moitié que je suis certain de ne pas connaitre. En a-t-elle peur ? Elle, effrayée par de petites bestioles aussi insignifiantes ? Ça s'apparente plus à une mauvaise blague plutôt qu'à la vérité...

- Dans ce cas, je n'en boirai qu'un ! fis-je avec le peu d'humour dont j'ai été doté à la naissance. J'ai une lotion pour les éloigner à la maison, elle est très efficace ne t'en fais pas. Allons-y !

Je ne m'attarde pas dans cette ruelle malfamée et sombre, prend le chemin le plus court pour rentrer chez moi, sans prendre la peine de vérifier si elle me suit ou non. Mais avant, j'ai quelque chose à récupérer, tant que j'y pense. Ça pourrait peut-être être sympathique de partager avec elle ma passion pour la musique ? Ce n'est pas une mauvaise idée, du moins, je l'espère.
Dans les rues, j'ignore si ça vient de moi, mais je trouve qu'il fait beau. Le soleil qui me réchauffe de ses rayons, les fleurs aux bords des fenêtres... tout prend un visage nouveau, radieux. Pourtant, je passe souvent ici, tout les jours même. Pourquoi n'ai-je jamais remarqué la beauté de cet endroit ? Je me sens... étrangement léger et... ça ne me plait pas vraiment de ne pas comprendre ce que je ressens et d'où ce sentiment provient.
Je m'arrête devant le bâtiment qui fait office de locaux pour l'entreprise. Je me tourne vers April, lui explique rapidement :

- Je vais chercher mes affaires et je reviens.

Je ne lui demande pas si elle veut me suivre ou non, juge que ce n'est pas une aventure qu'elle pourrait trouver trépidante, lui épargne donc un dédale de couloirs silencieux. J'entre, marche rapidement, évite le plus de personnes possibles, prend mes affaires et m’enfuis presque comme un voleur. J'ai l'impression que quand je vais revenir elle se sera tout bonnement envolé, disparaissant pour toujours. Bien que nous nous soyons disputés toute notre vie, étrangement, j'espère qu'elle sera toujours là à m'attendre patiemment. Je dévale les escaliers et pousse la lourde porte avec une légère précipitation sortie de je ne sais où. Je soupire presque en croisant son regard, en apercevant son joli visage...  Et puis je secoue la tête. Je dois être malade... elle a dû me lancer un sort, ou me faire avaler autre chose pour que j'agisse et pense de cette manière... Je reprend la marche, un peu perturbé par tout ce qui est arrivé en si peu de temps. Qu'est-ce que je suis censé lui dire ? De quoi devons-nous parler ? Je me rends compte que je ne sais pas avoir une conversation normale avec elle, comme si je n'avais jamais envisagé que cela arrive un jour, ce qui est en effet le cas. Je me creuse un peu la tête pour trouver quelque chose qui pourrait l'intéressé, et puis, me vient une question :

- Tant qu'à faire, profitons-en pour apprendre à mieux se connaitre ? Sur des sujets neutres qu'en penses-tu ? Je n'ai jamais su le métier que tu exerçais, qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Je ne connais que ce que tu détestes... qu'est-ce... qu'est-ce tu aimes ?

Ce mot m'apparait étrange et embarrassant, ce n'est pourtant pas la première fois que je l'utilise. Décidément, je crois qu'une autre sorte de calvaire vient de commencer...
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Aprilÿnne Applepïñk

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyLun 22 Juin - 0:29

Mince… Tu ne pourras pas l’éloigner du lac. Quel dommage… Mais il n’a pas l’air d’avoir remarqué, et s’il te propose d’aller nager… Non, ça n’arrivera pas ! Il aura bien trop peur d’entrer en contact avec l’eau, probablement croupie, et sale, pleine de microorganismes, de cadavres d’animaux morts, d’algues, pour te proposer de t’amuser dans de l’eau. Fort heureusement pour toi, d’ailleurs, car tu imagines à grand peine l’excuse minable que tu pourrais inventer en quelques secondes, et qui vendrait ton secret au diable… En même temps que ton âme.
Tu regardes autour de toi, les pavés inégaux, plus ou moins bien tassés… les maisons, si rapprochées les unes des autres, mais aux rebords de fenêtres fleuris, tout de même sales… Tu fronces le nez, te contentant de suivre Lucas, en regardant à peine autour de toi. Tu ne trouves pas cet endroit beau, mais inquiétant. Il reflète la societé, sale, et misérable… Tu grimaces. Tu n’aimes pas les paysages urbains, qui montrent qu’il y a des habitants… Tu n’aimes pas trop les êtres vivants capables de parler…
Tu regardes Lucas s’éloigner en soupirant, contrainte de rester, l’espace d’un instant, seule, au milieu de tous ces éléments inconnus.
Tu t’adosses à un mur, et pousse un petit soupir, avant de chercher de quoi t’occuper, en attendant que to comparse ne daigne revenir. Il y a bien quelques personnes, dehors, mais tu n’as guère envie d’aller leur parler. Tu te contentes de fermer les yeux, et de te plonger dans tes pensées.
Comment avez- vous pu en arriver là ? Un pique nique auprès d’un lac… Toi, et Lucas, tous les deux…C’es est presque inquiétant… tu ne sais pas encore ce qu’il a prévu, tu ne sais pas ce qui va se dérouler par la suite, et tu détestes ce qui n’est pas planifié !
Cette sortie n’est pas planifiée, tu n’as aucun plan au cas où elle tournerait mal, à part balancer Lucas dans un lac plein de vase…
Tu te mordilles les lèvres, soucieuse, et te met à jouer avec tes mains, les tordre, en un sens, puis dans l’autre, légèrement inquiète. Tu ne sais pas quels sont les plans de Lucas. Et tu n’as pas très très envie de te retrouver dans un guet-happent pas sympa… Il serait capable de glisser un somnifère dans ton verre, pour t’envoyer, à dos de dragon grassement payé, s’il le faut, à l’autre bout de Zélia. Il pourrait aussi t’assommer, et te jeter dans le lac, mais sa maman ne serait pas très contente… Il pourrait aussi t’empoisonner, te torturer…. En clair, faire plein de choses pas très gentilles, et peut être, probablement, légèrement méritées…
Alors que tu commences à te dire qu’il serait grand temps de revenir sur ta décision, que ce serait plus sage… Lucas revient, et tu soupires, toute idée d’évasion étouffée dans l’œuf.

Tu continues de le suivre, en imaginant les pires scénarios possibles, alors qu’il prend la parole… Et sa question t’étonne, autant qu’elle te laisse bouché-bée l’espace d’un instant. Vous n’avez jamais tenté de communiquer l’un avec l’autre autrement que pour vous insulter mutuellement… Mais ça ne t’a jamais semblé anormal, au contraire ! Maintenant qu’il pose une question qui ne vise ni à t’insulter, ni à tenter de te piéger _ du moins tu l’espères _ tu te sens perdue.
Et puis, c’est étonnant, mais il a raison… Tu ne sais absolument pas ce qu’il aime, à part le propre, sa mère, sa petite personne, et te martyriser… Et tu es à peu près certaine qu’il en va de même pour lui. Tu n’aurais, par exemple, jamais pu deviner qu’il buvait encore du lait, avant aujourd’hui… Tu connais quelques uns des aliments qu’il aime, à force d’être forcée de manger à sa table, mais ça ne va pas plus loin… Avec une nonchalance légèrement feinte, parce que la question te déstabilise, tu réponds, de ta voix douce, légère, mais suffisamment fort pour qu’il t’entende, malgré le capharnaüm auditif qui danse autour de vous, à cause de vos pas sur les pavés, et des gens qui commencent à être de plus en plus bruyants, dehors.

« … Je fais… mh, disons que je rend des services à la personne… »

Tu réflechis un instant, avant d’écarquiller les yeux.

« Ce n’est absolument pas ce que je voulais dire ! Je ne me prostitue pas… Bordel, Aprïlÿnne, tiens ta langue si c’est pour dire ce genre d’imbécilités ! … »

Et voilà que tu parles seule ! En plus de te tourner en dérision, il finira par te prendre pour une attardée. Tu grognes.

« J’effectue les tâches pour les gens incapables de les faire, moyennant paiement… »

Quelle jolie façon de dire que tu es une chasseuse de prime, et que n’importe laquelle des missions te convient, tant qu’elle te permet de manger… Tu soupires. Tu préfèrerais qu’il n’ait pas tout à fait saisi, afin que cela n’arrive pas aux oreilles de ton père, qui te trouverait aussitôt un poste bien plus glorieux… Et ennuyant …

« Et sinon… J’aime bien… Mh… L’eau chaude _ c’est la première chose qui te vient en tête, alors que tu t’imagines un bain brûlant _ la lecture, l’écriture, les fraises, la brioche, le vin… La musique, aussi, de temps en temps… Mais je n’en joue pas, je me contente d’en écouter quand l’occasion se présente… »

Tu te mordilles la lèvre, te demandant si cela suffit… Tu glisses tes doigts pour plaquer une mèche rebelle, rose tendre, derrière tes oreilles.

« Et toi ? Parce qu’à vrai dire… Je n’en ai absolument aucune idée… »

Décidément, cette journée est plutôt étrange…

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyMar 30 Juin - 23:37


Je dois avouer que je suis quelque peu angoissé, pour une raison qui m'échappe. Mais cet étau et ces papillons qui dansent dans mon estomac ne me laissent pas vraiment de doute. Est-ce que l'idée de me retrouver vraiment tout seul avec elle m'effraie ? Après tout, elle est capable de choses atroces en publique, pourquoi ce ne serait pas pire à l'abri des regards ? Dire que dans un premier temps, j'étais enthousiaste et maintenant je me demande si c'est vraiment une bonne idée. D'ailleurs, il y a une question que je me suis toujours posé à son sujet. Si elle me déteste vraiment, pourquoi ne m'avoir jamais tué ? Pourquoi m'avoir exclusivement harceler ? Si elle est juste terriblement sadique, alors je ne risque pas de trouver la paix tant que je n'aurai pas déménagé ou tant qu'elle ne sera pas à l'autre bout du monde, sur une île, avec un autre souffre-douleur... Que je plains par avance.
Tandis que je la conduis jusque chez moi avec appréhension j'écoute d'une oreille attentive ses réponses. Dans un premier temps quand elle me parle de "service à la personne" je dois avouer que je l'associe immédiatement à une catin. Elle ne doit pas vraiment être du genre à aider les vieillards pour leur faciliter la vie et si c'était le cas elle n'avait pas de raison de s'en cacher... Mais rapidement elle semble prendre conscience du sens ambigüe de sa phrase et la corrige, ne dissipant pas pour autant les doutes de mon esprit. Et même ? Même si c'est une fille de joie, je m'en moque non ? Elle fait ce qu'elle veut et ce qu'elle peut de sa vie, ça m'est parfaitement égal qu'elle soit dans les bras d'un inconnu pour gagner son pain. Oui, absolument, je m'en moque totalement... Du moins, jamais je n'avouerai que cette histoire ne me laisse pas indifférent, même si c'était le cas car bien évidemment, ça ne l'est pas !
Au final, elle ne m'a pas dit quel métier elle exerçait. Dois-je supposer qu'elle en a honte ? Ou qu'elle préfère me le cacher pour une raison quelconque ? De toute façon, quoiqu'elle fasse, je ne vois pas en quoi ça me regarde. Nous ne sommes "alliés" que durant cette journée -si nous arrivons à tenir respectivement jusque là- alors moins j'en sais sur ses activités louches et mieux je me porterai.


- Je pense qu'à partir du moment où tu trouves ton métier épanouissant, tu n'as pas besoin de l'approbation de personnes qui n'ont pas le même point de vue. Ça m'est égal de ne pas savoir, mais je préfère quand tu me dis clairement que ce n'est pas une information que tu veux partager, c'est plus rapide et plus clair. Nous sommes adultes après tout, il y a des choses implicites que je comprends.


Parce que j'ai toujours été franc avec elle, du moins je crois, j'aimerai qu'elle le soit avec moi, autant qu'elle le peut. Histoire d'éviter que mon imagination ne parte dans des méandres obscures qu'il ne vaut mieux pas visiter... Bien que là ce soit un peu tard, c'est plutôt pour la prochaine fois.
Ses goûts quelque part, ne me surprennent pas, mais je sais que je n'aurai pas pu le deviner tout seul. Je trouve que ça colle parfaitement à sa personnalité, ça me semble évident mais je n'ai jamais su y faire attention ou même remarquer ce qu'elle appréciait. Je n'y ai jamais trouvé d'intérêt en même temps. Quoique, la torturer en la dépossédant d'une chose à laquelle elle tient particulièrement pourrait s'avérer très efficace pour une vengeance dans un futur proche... Si moi je suis déjà en train de planifier le lendemain, alors j'imagine qu'elle a déjà fait son programme pour la semaine à venir. J'en ai assez d'avoir toujours du retard. Il va falloir que tu deviennes méchant Lucas, pas juste intelligent ou malin, mais aussi méchant... Mais pas aujourd'hui, plus tard. Quand ? Plus tard.

- Tu écris ? Je lui demande avec une once de surprise.

Elle me retourne la question et sur le coup, je manque de mot. Je ne sais pas par quoi commencer, ne sais pas ce qu'il serait sensible ou non de lui révéler. Je réfléchis, puis lui répond :

- En ce qui me concerne, j'aime aussi la musique et je joue du violon dans un orchestre symphonique quelques fois. J'apprécie... la danse,la cuisine, la blanquette de veau, ta petite bouille quand tu n'es pas en train de préparer un sale coup, certains traits de ton caractère comme : ton imagination et ta maladresse. Eeeet... je suis plutôt salé que sucré.

Je me sens un peu gêné d'avoir dit que j'aimais certaines choses chez elle, mais il n'y a rien de vraiment terrible comme une déclaration alors je m'en remet bien vite. Je me sens même presque bien de lui avoir dit. En même temps, quand elle réfléchit à un plan diabolique ou qu'elle le met en exécution elle n'est pas laide mais terriblement effrayante.
Nous arrivons finalement chez moi. Je vis dans une maison, pas trop grande mais elle reste spacieuse. De plus, placée proche du centre ville dans un quartier plutôt bourgeois et commercial je trouve que je suis plutôt bien installé. Je prends la clef dans ma poche, la glisse dans la serrure et ouvre la porte d'une blanc immaculé. Je laisse Aprilÿnne entrer en premier, referme la porte et pose mes affaires dans l'entrée.

- Tu peux fais comme chez toi, je te demande juste de ranger ce que tu déplaces à l'endroit où tu l'as trouvé d'accord ? Et tu peux largement marcher pieds nus le sol est propre. Je vais me doucher je reviens.


Mon côté manique refait un peu surface mais en même temps, j'ai toujours vu April comme une personne désorganisée au possible, alors j'espère qu'elle ne mettra pas un bazar monstre dans mon univers parfaitement rangé... Je ne m'attarde pas plus et part dans la salle de bain à l'étage pour me débarrasser d'avantage d'un sentiment de saleté plutôt que d'une réelle situation. Je me dépêche, enfile des vêtements plus confortables étant donné que nous serons sûrement assis dans de l'herbe mais toujours en noir et blanc et redescends dans la cuisine après avoir enfilé une autre paire de gants.

- Bon ! Une idée pour le pique-nique ? Je peux préparer a peu près n'importe quoi. Et j'ai de quoi faire des desserts à la fraise.

Une réelle envie de lui faire plaisir ou plutôt de fayoter ? Qui peux le savoir...
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Aprilÿnne Applepïñk

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyMer 1 Juil - 0:53

Avec aisance, tu règles la cadence de tes pas sur le rythme de Lucas. Plus grand que toi, il marche plus vite sans aucune difficulté, alors que sa démarche, presque nonchalante, contredis cette facilité qu’il a à avancer rapidement. Mais tu fais suffisamment de sport pour te maintenir à un niveau de forme très élevé, et enchainer vite les contrats, et ainsi, le suivre sans t’épuiser.
En revanche, tu te sens réprimandée, lorsqu’il te dis que tu aurais pu être franche… Ce qui ne t’étais pas arrivé depuis des années… Dans un sursaut enfantin, tu rentres légèrement les épaules, et mâchouille ta lèvre inférieure, couperosée et délicate. Heureusement, même en la malmenant de la sorte, tes dents pointues ne la percent pas.
Tu vrilles tes pupilles sur le sol, boudeuse. Ce n’est pas que tu ne veux pas qu’il sache… Un mercenaire est à craindre, surtout lorsqu’il sait manier une arme, et qu’il est suffisamment agile. Petite, et quasiment incapable d’utiliser la magie Gemnikaa, tu n’as guère eu d’autre choix que de te débrouiller pour apprendre à utiliser une lame. Et pour manger, tu as du t’améliorer… Si tu n’en as pas l’air, physiquement, tu te sens capable de rivaliser avec Lucas, par d’autres moyens que les mots. Le fait qu’il le sache pourrait le faire réfléchir avant de venir t’embêter, ce qui te serait plutôt favorable… Seulement il le répéterait à sa mère, qui aussitôt, viendrait échanger des commérages avec ton père…
Et pourtant ! Lui qui n’arrête pas de dire que tu n’es qu’une gamine incapable de te débrouiller, il verrait que tu le fais très bien, que tu subviens à tes propres besoins, et que tu as un véritable travail, qui requiert plus de force et de maturité que le sien.
Tu ne connais même pas son travail…
Tu glisses tes mains fines, aux ongles nets, aux phalanges légèrement rosées, des les plis de ta robe blanche aux motifs floraux, et relèves légèrement le nez, pour regarder autour de toi. Tu n’es jamais allé chez Lucas, alors, maintenant que tu en as l’occasion, tu enregistres le chemin, le mémorises, afin de, si besoin, pouvoir revenir seule. Un mauvais coup se prépare toujours à l’avance, et même si tu essaies de faire abstraction, pour cette trêve, dont tu n’es d’ailleurs, même pas sûre de la véracité… Connaissant Lucas, il pourrait s’agir d’un piège odieux… Et relativement intelligent… Enfin, non, jouer sur ta corde sensible, ça n’a presque aucune chance de fonctionner, habituellement… Tu étais juste d’humeur aujourd’hui, mais ça aurait pu être l’inverse…

Ecrire ? Il ne le savait pas ? Tes pommettes se recouvrent d’une légère teinte rose, et tu plantes tes petites dents opalescentes, plus fort encore dans ta peau laiteuse. Tu n’es pas certaine qu’il s’agisse d’une bonne idée. Une fois encore, ce garçon serait capable de te briser les doigts uns à uns, uniquement pour le plaisir de savoir qu’il t’aura privé de l’un de tes plus importants passes temps…
Mais pas aujourd’hui. Tu espères que cette pause demeure jusqu’au moment où vous vous séparerez, car tu as réellement besoin de t’arrêter. Même avec Lucas. Surtout avec Lucas. Réfléchir à des plans sadiques, méphistophéliques, gaspilles tellement d’énergie pour si peu de résultats…
Tu hoches la tête, doucement, même si, comme il marche devant toi, il est dans l’incapacité de le voir.

« Moui, de temps en temps… Quand l’envie me prend, et que les idées me viennent… »

C’est étrange, de lui parler sur un ton neutre, et non la bouche pleine de bile, ou la langue enrobée de miel empoisonné. C’est reposant, certes, mais terriblement étrange… De s’ouvrir ainsi à Lucas ; mais peut être s’imagine-t-il que tu lui mens. Et peut être te mentira-t il en retour ? D’un geste distrait, tu rejettes tes cheveux en arrière, lâchant de ta main gauche, le tissu de ta robe, pour saisir une mèche rose, et tirer dessus compulsivement, alors qu’il continue de parler.

Bizarrement, tu es certaine qu’il est très bon musicien. Et tu aimes beaucoup le son des violons, même lorsqu’ils ne sont que de pauvre manufacture. Et, avec sa bouille rêveuse, légèrement angélique, ses traits fins… Il ne doit avoir aucun mal à plaire aux spectatrices… Aaah, si elles savaient… Un beau garçon, comme ça, comme s’il pouvait s’intéresser aux femmes ! Enfin ! En tous les cas, c’est étrange… Que vous ayez un autre point commun que cette haine mutuelle qui vous anime…
Tu n’es d’ailleurs même pas sûre de le mépriser. Tu n’entretiens pas de tendres sentiments à son égard, bien évidemment ! mais… Sans cet importun, terriblement agaçant, le monde serait tellement triste… Il est la seule personne qui puisse rivaliser avec toi. S’il atteint à peine ta cheville, il est tout de même bien plus élevé que les autres habitants de la ville, et du pays, en générale. Ce qui fait de lui… Ton meilleur ennemi, probablement ?

La danse… En effet, il y a très peu de chances pour que Lucas ne sorte jamais avec autre chose qu’un homme… L’espace d’un instant, tu te demandes comment sa mère le prendrait, et comment ton père réagirait. S’il s’agissait de toi, tu pourrais épouser une chèvre qu’il en pleurerait de bonheur et de fierté, tu le connais, il va jusqu’à idolâtrer l’air que tu respires, et les sols que tu foules… Mais s’il s’agit d’un autre, et du fils d’une de ses plus proches amies… Tu n’en sais rien. Et la mère à Lucas l’aime probablement bien trop pour s’en énerver. Tu ne la connais pas bien, mais tu sais que c’est une mère attentionnée. Bien plus que la tienne, en tout cas !
En fronçant le nez, tu étouffes ces pensées sombres, qui font retomber un peu de ta bonne humeur, et te concentre sur la suite, non sans un sourire attendri… Jusqu’à ce qu’il parle de toi. Tu savais qu’il avait quelques inclinaisons pour ce plat, sans réellement y avoir réfléchi, et douée que tu es en cuisine, tu as toujours pensé qu’un homme au fourneau serait un homme parfait… Même s’il s’agit de Lucas ? à voir.
Mais qu’il parle de toi…

Est-ce de l’embarras, qui empourpre tes joues, ou une autre sensation étrange et inconnue ? probablement un embarras solide. Il a du cran. Et toi, tu es bien trop perchée. Evidemment qu’il te trouve mignonne, puisque tu l’es ! Même si tu ne l’attires pas dans un certain sens, il est forcé d’avouer que tu es jolie ! … Il est lui-même plutôt… Bon, il est lui-même carrément beau garçon, et bien bâti, d’après tes souvenirs de jeune fille effarouchée, d’une quinzaine d’année, embarrassée par le moindre bout de peau, alors que les chemises ruinées étaient ton œuvre…
En secouant la tête, tu reprends tes esprits. Bien évidemment, lorsque tu dis blanc, il dit noir, impossible pour lui d’aimer le sucre, alors que cela fait partie de tes plaisirs de prédilection…

Après avoir enfoui chaque dalle que tes sandales ont foulé, chaque mur que tes yeux ont observés, dans un recoin de ta mémoire, vous finissez finalement par arriver devant ce qui semble être le logement de Lucas… Enfin, tu présume, vu qu’il sort des clés, et déverrouille la porte.
En voyant le coin de la ville où il a établi ses quartiers, tu te jures de ne jamais l’emmener dans ton taudis. D’abord, il y ferait une crise cardiaque : Si tu mets tout en œuvre pour donner au logis un aspect de propreté, l’humidité, et l’insalubrité qui y règnent ne sont pas de ton fait… Et tu es plutôt désorganisée… Coupler ceci à la pauvreté du lieu comparée à la richesse de ce qui entoure Lucas, ce serait réellement dégradant pour toi, et c’est l’un des sujets sur lesquels tu n’as pas envie de jouer… Tu es en infériorité face à lui, ce qui ne te plait pas, il a une large longueur d’avance, mais l’idée de le rattraper un peu grâce à une quelconque manne financière de ton géniteur te révulse. Tu es autonome !

Tu connais Lucas… Pénétrer dans son espace intime avec des chaussures sales serait probablement l’un des pires affronts que tu pourrais lui faire… Mais pieds-nus, comment pourrait-il réagir ? Tu décides d’opter pour cette option, qui est plus sécuritaire, et qui semble être le meilleur choix, puisqu’il ne te regarde pas avec un air demeuré, et ne te secoue pas comme un prunier avant de te mettre à la porte.
Le contact froid, contre ta voute plantaire, du sol, te fait frissonner quelques secondes, mais il est bienvenu, compte tenu de la température ambiante à l’extérieur.

Tu l’écoutes attentivement. Pour ne pas briser la trêve, et profiter d’un repas, d’alcool gratuit, et d’une pause, il faut suivre ses consignes… Qui sont relativement simples ! Ne pas laisser la curiosité l’emporter. Tu es tellement maladroite que tu serais capable de tout casser en toute innocence… Et tu ne veux pas ça.
Ainsi, lorsqu’il part prendre sa douche, tu réfrènes tes envies de fouiner, d’en apprendre plus sur sa vie, pour retourner ces élèments contre lui. D’abord, parce que tu sais qu’il le saurait, tu serais incapable de ranger les objets exactement comme il l’a fait… Et surtout, tu risquerais de tout casser !
Tu te contentes d’aller t’asseoir quelque part par terre, pour profiter de la fraicheur du sol. Etrangement, tu sens la fatigue s’insinuer en toi, à peine posée sur le sol… Tu remontes tes genoux vers ta poitrine, afin de poser ton menton dessus, et laisse ta tempe glisser jusqu’à être soutenue par un meuble… Tu fermes à demi les yeux, profitant de l’absence momentanée de Lucas pour faire le plein d’énergie…
Même s’il est encore tôt, l’air est déjà saturé de chaleur, qui a le don, de te plaire, certes, mais de te fatiguer très vite, lorsque tu as le temps de l’être.
Tes paupières mi-closes finissent par se sceller, et c’est la voix de Lucas qui te tire de ta rêverie. Il est allé vite.

« Eh bien… Tu as la voix encore voilée de fatigue, Je pense que des sandwichs feront l’affaire, non ? Et pour ce qui est des fraises… »

Tu réfléchis, avant de comprendre la portée de ses mots, et écarquilles les yeux, un chouilla plus réveillée.

« Tu vas vraiment cuisiner quelque chose à base de fraise ? »

Quand on t’appâte comme ça, tu as l’air d’une enfant. Tu souris légèrement, bêtement, et la simple perspective de manger de ton fruit préféré te donne le sourire. Finalement, Lucas vaut probablement plus que ta cheville… Il t’arrive peut être… Au genou, disons…

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyMer 1 Juil - 2:54

La croiser tandis qu'elle est assise sur le sol, recroquevillée contre un meuble, c'est étrange. Parce qu'elle parait petite, plus petite que d'habitude en tout cas, mais surtout fragile. Un adjectif qui ne m'est jamais passé par la tête quand il a fallut que je la décrive. On dirait une de ces jolies poupées de porcelaine, que j'ai parfois pu voir lors de quelques soirées mondaines où m'emmenaient mes parents. Mais bien vite, sa réponse me sort de ma rêverie. Sa voix me semble un peu endormie, était-elle sérieusement en train de faire la sieste à même le sol ? Alors que je ne manque ni de canapés ni de lits ? Elle se moque de moi c'est ça ? Ça m'étonnerai franchement qu'après avoir craché dans mon verre, elle se soucie de l'hygiène du textile... Comme si elle s'occupait de mon bien-être ! Ah ! La bonne blague ! Et puis qu'elle dorme ou pas dessus, j'aurai vite fait de tout nettoyer au moins trois fois par jours alors bon...
Des sandwich ? Juste ça ? Moi qui lui propose de cuisiner et elle veut un morceau de pain fourré de je ne sais quoi ? C'est presque vexant ! Mais c'est vrai qu'elle n'est pas très plats, mais plutôt desserts...

- Va pour des sandwich ! Tu veux de la viande dedans ? Je ne sais pas si tu es végétarienne...

Mon cœur rate un battement quand elle commence à sourire comme une enfant à qui l'on proposerait les étoiles. Je n'avais pas réalisé qu'elle aimait réellement la fraise à ce point... Son expression éveille e moi une motivation que je ne me serais jamais soupçonné capable de ressentir. Déjà, des recettes de toutes sortes de confiseries, de gâteaux et pâtisseries s'agitent dans mon esprit avec frénésie. Mais je ne sais pas quoi choisir, ni par quoi commencer. Et puis, si je passe trop de temps en cuisine, bien qu'il soit encore très tôt, j'ai peur que nous n'ayons pas le temps de profiter du lac. Nous... Ce simple terme qui me choque quand j'y pense. Je parle d'elle et moi en duo, comme une simple entité, comme... comme si nous n'étions pas que des opposants. A bien y réfléchir, ce n'est pas de la haine à proprement parler que je ressens pour April. C'est infiniment plus complexe. C'est comme de la fascination un mélange d'admiration et de crainte. Parce que malgré le fait que je l'ai toujours trouvé attirante et vraiment belle pas seulement jolie, j'ai toujours eu peur qu'elle ne profite de moi et elle n'a jamais loupé la moindre occasion. Je ne peux pas lui faire confiance, de la même manière qu'elle devra toujours se méfier de moi parce que mine de rien, son visage déchiré par la colère et ses lèvres rouges arborant un rictus contrarié... c'est un petit plaisir donc je ne parviens pas à me lasser ! Mais pour le moment, ses traits presque sereins me conviennent tout à fait.

- Bien sûr, pourquoi te le proposerais-je autrement ? Je réfléchis un peu et puis je reprends : Ah ! Ce n'est pas un piège, je respecte quand même mes propres décisions ! Par contre il va falloir que tu me dises ce que tu veux, en espérant que je sache ce dont il s'agit parce que tu n'as pas précisé quels étaient les "choses" à la fraise que tu aimes.

Une idée saugrenue me passe par la tête pendant que je me tourne vers les placards. L'envie insensée et spontanée de toucher ses cheveux et de connaitre leur odeur... Je frémis, surpris et perplexe. L'idée pourrait être tentante d'un premier abord mais en y pensant davantage... ma germophobie reprend bien vite le dessus en m'indiquant à quel point ce n'est pas une bonne décision d'après elle. J'expire profondément. Je ne PEUX pas penser comme ça. C'est tout bonnement impossible ! Oui elle est attirante mais je ne peux décemment pas la désirer, certainement pas si elle fait je ne sais quoi avec je ne sais qui je ne sais où ! Et puis... je ne peux pas la supporter et je ne suis pas amoureux... alors... Ne cessera-t-elle donc jamais de corrompre mon pauvre esprit ? Je soupire, agacé par ma propre personne. J'enlève mes gants pour faire la cuisine, les poses soigneusement sur l'évier. Je ramène mes cheveux en arrière récupère une barrette rangée dans un tiroir et m'en sers pour attacher les mèches humides qui retombent sans cesse sur mon front. Puis je la regarde avec une once d'hésitation. De la même maniière que j'espère ne pas tout faire capoter, j'espère non pas qu'elle se tiendra à carreau, car ce serait lui demander de ne pas être elle, mais plutôt de ne pas me faire un coup trop foireux... Juste pour cette fois.

- Tu veux faire la cuisine avec moi ? Ça peut-être amusant, je pense. Et je pense que les chaises seront plus confortables.

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Aprilÿnne Applepïñk

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyMer 1 Juil - 22:04


Tu t’étires, afin de délier tes muscles, en poussant un petit grognement légèrement aigu, les yeux fermés, et le nez froncé, dans une grimace très enfantine, avant de te relever, et d’abandonner ainsi la fraicheur des carreaux. Une fois remise sur tes pieds, tu te diriges vers Lucas, en te frottant les yeux.

« Bah… Je mange jamais de viande… Mais je suis pas végétarienne, juste pauvre »

… Ce n’est pas tant de l’humour que de l’autodérision. Tu n’as réellement pas les moyens de te payer de la viande. C’est trop cher, pour tes maigres revenus… Mais tu lui lances avec un air amusé, et un léger sourire, alors peut être qu’il s’imaginera qu’il s’agit d’une blague… Et si ce n’est pas le cas, et qu’il essaie un jour d’utiliser cette information contre toi, tu lui feras payer. Tu ne sais pas encore comment, mais tu lui feras payer.
Une idée plutôt particulière s’insinue dans ton esprit, et tu penches la tête sur le côté.

« Pourquoi pas faire des sandwiches à la blanquette de veau ? Je suis sûre que c’est possible ! Genre, tu le coupe en tout petit carrés, et tu le mets dans du pain avec de la salade et des tomates… Non ? »

… Après tout, pour une fois que tu penses à lui autrement qu’à moitié mort, son cou fragile entre tes mains délicates ayant prit l’apparence de serres crochues, ou comme il t’arrive de le voir, en rêve, alors que tu as trop bu – et ça, il ne le saura jamais – il devrait être content.
Tu n’es pas certaine que ton idée soit des plus fabuleuses… En même temps, la blanquette de veau, ce n’est pas bon, mais il a des gouts bizarres, Lucas, alors pourquoi pas ?
Tu te mordilles la lèvre inférieure, distraitement, en regardant autour de toi, ce que tu n’avais pas réellement pris le temps de faire lorsque tu es entrée.
Tu glisses ta main droite dans une mèche de cheveux bleus et roses, et pose tes pupilles irréelles sur lui, même si tes paupières tombent encore un peu, parce que tu n’es pas tout à fait remise de cette micro-sieste, qui t’as prise par surprise.
… Pas un piège… Comme c’est… Dépaysant. Si vos parents vous voyaient ! Ils en auraient peut être bien la larme à l’œil ! Enfin, la mère de Lucas surtout, parce que tu t’es toujours arrangé pour passer pour un ange… Et la délicieuse Aprïlÿñne n’a ja-mais cherché à embêté Lucas, c’est lui, qui, toujours, venait lui tirer les cheveux, la mordre… Ou écrasait ses propres châteaux de sables pour la faire accuser… Bon sang, tu es une créature maléfique…
Tu écarquilles les yeux, le regard perdu dans le vide. Quel dessert ? Cette question tellement sadique… Peut être pas l’une de ses meilleures trouvailles, mais il n’empêche, elle te plonge dans un désarroi sans nom. Tu n’en as strictement aucune idée ! Tu les aimes tous d’un amour égal…

« Je… Celui qui est le plus rapide à faire ! … J’ai faim… »

Tu fronces le nez, pince les lèvres, et tourne la tête, pour regarder le mur, et non Lucas. Bon sang, tu baisses trop ta garde, ça ne te sied guère. Chacun de tes mots, s’il peut sembler innocent, sur l’instant, pourra être réutilisé contre toi par Lucas par la suite. Mais s’il fait ça, il prendra cher. Tu rendras les coups au centuple, comme toujours…
Etonnament, tu trouves ça presque triste, sur l’instant. Même pendant ces périodes de trêve, vous ne pouvez pas vous faire confiance, vous devez constamment être sur le qui vive ; ne jamais rien dire que l’autre puisse, par la suite, utiliser…
Et si Lucas ne dévoile pas sa vie en quelques phrases, tu as tendance à toujours beaucoup trop en réveler, de façon particulièrement innocente… Sans te rendre compte de tes bétises… Et après, tu te venges, alors que c’est de ta faute… M’enfin, vengeance ou non, lorsque tu l’écrases, tu le fais… Gratuitement, la plupart du temps…
Enfin, s’il ne peut pas te battre, et qu’il finit toujours par se prendre une savonnée par sa mère, même lorsqu’il gagne le jeu, il lui arrive de t’en envoyer de bonnes dans les dents… Alors il n’est pas tant à craindre qu’on pourrait, de prime abord, l’imaginer.
Et puis, avec son niveau de vie, et sa gueule d’ange, il doit, en plus d’avoir un train de vie bien plus confortable, passer des nuits bien plus folles que les tiennes… En compagnies de personnes vivantes, et non mortes, comme celle que tu fréquentes au travers des romans… lui, il doit passer ses soirées avec de beaux garçons bien batis… Enfoiré.

Tu le regardes attacher ses mèches de cheveux avec un air surpris. Tu fais exactement la mèche chose, lorsque tu écris, ou que tu lis, pour empêcher les boucles roses de venir chatouiller ton front, ton nez, ou ton menton… Alors que tu ne l’avais jamais vu faire ça, tu remarques qu’il s’agit encore d’une mimique qui vous est commune… Et elle te date de l’époque où, lorsque tu étais encore étudiante, tu devais passer du temps, le nez dans des livres, à remplir des pages et des pages d’exercices chaque soir…

« Tu laisserais un couteau entre mes doigts maladroits… T’es courageux, toi, dis donc~ »

Tu souris, amusée, mais te glisse derrière lui pour aller passer tes mains sous de l’eau savonneuse, tout en esquissant une grimace de dégout, et en réprimant un frisson horrifié : de l’eau froide…
En effet, tu le trouve bien courageux. D’abord, parce que tu pourrais signer son arrêt de mort, consciemment. Offrir un couteau à son meilleur ennemi n’est pas la meilleure idée pour s’offrir toutes les chances de longévité… Et ensuite, même sans cela… Tu es la maladresse incarnée, tu risque de te blesser, de le blesser, ou de couper à peu près n’importe quoi, sauf ce qu’il faut… Mais tu as envie de participer. Il a probablement raison, et l’activité te donne envie.






Dernière édition par Aprilÿnne Applepïñk le Mer 1 Juil - 23:51, édité 1 fois
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Lucas Meister

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyMer 1 Juil - 23:38


Je souris légèrement en la voyant exécuter des mimiques dignes d'une enfant qui me sont bien familières. Quand elle fait le bébé, elle m'insupporte autant que je la trouve adorable. Elle a toujours su trouver de l'affection en se comportant ainsi, et ça m'a toujours rendu vert de jalousie. Encore aujourd'hui, il m'arrive d'envier sa facilité à plaire et son charisme qui m'agace... Je ne sais pas si je dois prendre sa phrase pour une blague, ou pour la réalité. Avec son air amusé et le petit sourire qui apporte une touche de lumière à son visage, j'hésite. C'est vrai que je n'ai jamais pensé à cette facette de la vie d'April. Je ne me suis jamais demandé où elle vivait, avec quoi ou même avec qui. Et quelque part, penser qu'elle puisse passer sa vie dans un petit lieu insalubre me pince le cœur. Mais que puis-je faire ? Son père n'est-il pas là pour l'épauler avec ses soucis financiers ? Il m'a toujours semblé qu'il était plutôt aisé, du moins je n'ai jamais eu l'impression qu'il manquait de quoique ce soit.
Je suis persuadé que si je tente de lui proposer une aide quelconque, elle va refuser, fière comme elle est ce n'est pas très étonnant. Et puis je peux comprendre, m'autoriser à lui apporter un quelconque soutien ce serait avouer une faiblesse, et me laisser l'avantage sur ses revenus ça peut aussi être un moyen de pression extrêmement efficace. Tout en étant atrocement fourbe je le conçois... Je ne suis pas mal intentionné pour le moment, mais comment lui promettre que ce sera toujours le cas ? Difficile à dire. Alors je trouve une alternative qui pourra lui paraitre moins dangereuse.

- Tu aurais pu me le dire avant, je t'en aurai donné. Il arrive que j'en ai plus que nécessaire, ce sera toujours mieux chez toi que chez moi !

J'ai l'impression de la réprimander et c'est étrange. Parce que je n'ai jamais eu de comportement adulte à son égard. Je ne me suis jamais conduit comme si j'étais l'aîné qui devait donner l'exemple, c'est limite si je ne me suis pas "abaissé" à son niveau depuis le début. En fait, bien que nous ayons 4 ans d'écart, cette différence n'a jamais marqué mon esprit. J'ai toujours eu la sensation que nous étions en quelque sorte des "égaux" bien qu'elle me combattait avec des armes fortement déloyales ! J'espère qu'elle ne prendra pas trop mal ma remarque, mon but n'était pas de la provoquer après tout, même si je dois avouer que l'idée de la taquiner me titille depuis un petit moment maintenant...
Quand elle parle de mettre de la blanquette dans le pain, ma première pensée c'est de lui crier "Hérésie !". Mais rapidement, je prends conscience de l'effort qu'elle vient de faire. Elle veut me faire... plaisir ? April essaye d'être g-gen...gentille ? Est-ce VRAIMENT possible ? Elle doit être malade !  C'est ça, la boisson qu'elle a bu était perdue depuis au moins 3 ans ! Il n'y a pas d'autre explication possible. Des excuses et une tentative de tendresse -plus ou moins- personne ne m'a dit que c'était aujourd'hui l'apocalypse... Je ne me suis pas préparé à mourir si jeune, c'est dommage.

- Mmh... l'idée est aimable mais j'ai peur que ça ne rende pas aussi bien que je le voudrais. Je pense qu'une ou deux tranches de jambon, avec un peau de sauce feront l'affaire. En tout cas, je suis très... très touché.

Je lui souris gentiment. Après tout, je sais au moins qu'elle m'a un peu écouté quand je lui ai parlé, je dois avouer que ça me fait étrangement plaisir. Autant quand il s'agit d'une autre personne ça me parait tout à fait normal (pour ne pas dire obligatoire), autant quand c'est Aprilÿnne, c'est carrément exceptionnel.
Son avis au sujet de la pâtisserie qui lui plairait n'est pas très utile. Rapide à faire ? En partant du principe où j'entre dans une cuisine c'est rarement pour y rester moins d'une heure ou deux ! Je réfléchis un instant. Je dois bien avoir quelque chose de sucré qui traine dans le coin pour la faire patienter. J'ouvre quelques placards à la recherche des muffins que j'ai préparé la veille, et ne tarde pas à mettre la main dessus. Tant mieux, peut-être qu'elle sera de meilleure humeur le ventre plein ? Comme un enfant que l'on ferait taire en lui remplissant la bouche de confiseries, je pose l'assiette contenant les deux petits gâteaux sur le plan de travail, dans son champ de vision.

- Je te promet qu'ils sont encore bons ils datent de la veille. Autrement, je pense faire un Fraisier, ça demande un peu de temps, mais le résultat est toujours réconfortant.

Elle s'échappe de mon champ de vision en se glissant dans mon dos. Je la suis vaguement du regard, curieux et un peu méfiant aussi, mais davantage curieux. Je n'avais pas vraiment pensé à lui laisser un couteau dans les mains... surtout pas un de ceux que j'utilise pour couper la viande, avec ça elle me tranchera les bras en un rien de temps... Mais elle ne le fera pas, pas vrai ? Après tout, maintes occasions se sont présentées par le passé et elle n'a rien tenté pour autant. Avec un voix empreinte de malice je déclare :

- Oh tu n'en viendrais pas là, je ne m'en fais pas. Après tout, la vie sans moi pour toi, ce serait quoi ? Une longue éternité ennuyeuse, dépourvue d'intérêt, des jours qui se répètent inlassablement, des gens prévisibles et agaçants, un monde terne dénué de couleurs... Une fois sortie de l'enfer, le reste n'a plus de saveur...

Pendant que je parle, je me demande si ce n'est pas ma perception d'une existence sans elle que je décris. J'ai toujours rêvé, supplié les Dieux de faire partir April loin de moi, mais malgré tout, je ne me suis jamais réellement imaginé la vie sans cet élément perturbateur. Encore davantage maintenant, je n'imagine pas, ou très mal, la suite de mon histoire sans ses apparitions aussi répétées qu'aléatoires. Elle est la seule à vraiment me comprendre, la preuve elle sait me mettre hors de moi en seulement quelques phrases. Et puis... quelque fois, quand je suis un peu déprimé et qu'elle est dans les parages, j'oublie tout, elle est la seule dans mon esprit et ça m'apporte une sorte de paix momentanée... Mes joues deviennent légèrement cramoisies, je baisse la tête et fixe le sol le temps de me reprendre. Je ne retournerai plus jamais dans ce bar, il m'a empoisonné ! Pour occuper mes mains pendant que mon esprit devient un peu plus perturbé que d'habitude, je sors les ingrédients qui me seront nécessaires pour la préparation du Fraisier et les poses sur le plan de travail.  Je remonte mes manches et commence la préparation de la génoise.

- Dis-moi... Tu... Euh enfin, tu as dû te trouver quelqu'un depuis le temps pas vrai ? Je t'imagine bien avec... avec un homme plutôt fort, grand, il faut qu'il soit aimable mais pas trop sage sinon tu vas t'ennuyer, mais pas trop caractériel autrement vous allez vous disputer tout le temps. Du moins je te vois bien avec ce genre de personnes. Mais niveau physique, je dois avouer que je n'ai pas vraiment d'idée...

Je hausse les épaules, mes yeux fixant mon travail comme si c'était la chose la plus grandiose de l'univers tout entier. Je vais mourir de honte, comment ais-je pu aborder un sujet pareil et émettre mon avis sur son style amoureux alors que je ne sais rien de ce côté là ?
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Aprilÿnne Applepïñk

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyJeu 2 Juil - 1:17


… Qu’est ce qu’il a lui, aujourd’hui ? Depuis quand il se comporte en adulte responsable ? Et depuis quand il fait attention à toi, surtout ? Tu te sens grondée, comme une enfant, et pour la seconde fois de la  journée, tu baisses la tête, et fronce le nez, avec une petite moue boudeuse.
Tu n’aimes pas te faire réprimander comme une enfant pas sage… Tu gonfles les joues, et croise les bras, en attendant que ce soit finit. Et puis, tu préfères éviter de consommer des aliments venant de Lucas dont tu n’aurais pas suivi la préparation minutieuse de bout en bout… Surtout depuis l’incident du bar, à vrai dire… S’il ne le fait pas maintenant, tu es certaine qu’il cherchera à se venger…
En t’offrant gracieusement de la viande faisandée, par exemple…
Tu ne le connais que trop bien, et tu sais qu’il en est capable. Toi, tu pourrais le faire, alors pourquoi pas lui ? De toute façon, il a déjà tenté de te tuer… Avec à peine plus d’élan, la gemme sur ton front ne se serait pas seulement sertie d’une fissure légère, elle se serait brisée. Alors pourquoi ne pas tenter une seconde fois ?

Il est… Touché par tes efforts. Il les remarque. Bien. C’est le plus important.
Tu ne sais absolument pas quel gout ce plat aura… Des sandwichs, tu n’en as pas mangé énormément, depuis ton enfance, tes parents trouvaient ça trop peu diététique… Et le jambon… Tu as presque oublié sa saveur.
C’est… Tu serais incapable d’expliquer son gout. C’est plutôt étrange… Et triste, également. Mais tu vis très bien sans, à la vérité.

Tu le regardes farfouiller dans les placards, comme en quête d’un nouvel ingrédient, dont la teneur t’échappe, tu es à peu près aussi douée en cuisine qu’en dessin… Les bases fondamentales de cet art culinaire te passent bien au-delà des préoccupations majeures, à la vérité… Mais tu préfères vérifier qu’il ne saupoudrera pas de cyanure sur ton morceau de pain.
Lorsque tu vois les deux muffins, tu écarquilles les yeux, et te redresses, comme si tu attendais qu’il te donne l’autorisation de te jeter dessus.
Si ton estomac n’a toujours pas commencé à pleurer famine, il ne tardera pas… Et ces deux petits gâteaux sont le supplice de tantale… Tu les observes. Ils sont beaux. Légèrement dorés, leur forme, ronde au dessus, peut les faire ressembler à des champignons énormes, et très appétissants. Tu te mordilles les lèvres, oubliant déjà tout ce qui se trouve alentour… Même si tu prends la peine d’écouter ce qu’il te dit. C’est plutôt rare, et il a intérêt à, encore une fois, se sentir flatté… Tu n’as pas l’habitude d’accorder ton attention, lorsque des pâtisseries sont dans ton champ de vision.

Même s’ils dataient de l’avant-veille… Cette phrase… Elle veut dire que tu as le droit de les manger ?
Précautionneusement, tu tends la main vers l’une des douceurs, et la ramène vers toi prestement, comme si tu craignais qu’il change d’avis, et ne décide de, finalement, les remettre dans leur placard.
Tu plantes tes petites dents lactescentes dans la chair de la pâtisserie, en tachant de rester lente, et de ne pas mettre des miettes partout… Décidément…
Peut être pas le genou, disons à peine au dessus. Il cuisine comme un Dieu. Bon sang, il vient de découvrir ton point faible…
Tu relèves les yeux vers lui, quand il parle de fraisier, et, la bouche encore pleine, essaie de lui répondre le plus clairement possible, des étoiles dans les yeux.

« Jee chuis caarrément d’j’accord ! »

Tu maches lentement, afin de profiter de chaque saveur… Jusqu’à la dernière bouchée, qui te pince le cœur. Tu n’es pas certaine de pouvoir manger à nouveau un muffin aussi fabuleux… Mais celui-ci restera à tout jamais gravé dans tes papilles.

« Ne serait-ce pas plutôt ta vie sans moi, que tu décris ?~  Plus de chemises tachées de vin, ou de sang, ce sera bien trop ennuyeux. … Et puis, si j’avais voulu te tuer, il y a longtemps que tu ne serais plus de ce monde, chaton… Mais tu n’as pas tout à faire tord… Ce serait plutôt morne… Et honnêtement, vu tes talents de cuisinier, j’étranglerais le premier qui tentera de te tuer. Je veux manger des muffins plus souvent, mort, tu ne me serviras à rien… Alors évite de te mettre en danger… »

… Toi ? Protéger Lucas ?
C’est étrange. Et ça sonne tellement faux. Tu regardes ses mains, ce qu’il fait. Tu observes la minutie de son travail en espérant pouvoir un jour la reproduire… Tu n’y arrivera probablement jamais, mais l’important sera d’avoir essayé.
Il a les joues roses. Comme si vous pensiez la même chose de votre … Relation ? tumultueuse, ombrageuse, et belliqueuse. C’est amusant, de le voir gêné comme ça. Pour une fois que c’est lui, et pas toi, qui se compromet, c’est presque un miracle.
Très surprise, tu l’écoutes, parler de ton genre d’homme, et reste longtemps complétement perturbée, avant de comprendre. C’est probablement un message caché. S’il parle de garçons avec toi… C’est comme s’il se comportait comme une amie. Tu le regardes, en réflechissant quelques secondes, puis lui sourit.

« C’est ça, ton type de mecs ? … En remerciement, pour les muffins, et le fraisier, je peux te présenter des amis, tu sais ? J’en ai probablement qui correspondent à ça. »

Tu lui souris… Gentiment. C’est étrange à dire, mais tu lui offres un sourire innocent, et parfaitement sincère. La patisserie a le don de te ramollir…


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Lucas Meister

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyJeu 2 Juil - 3:45


- Oh non tu sais moi, sans toi, je m'en sortirais trèèèès bien ne t'inquiète pas va ! Par contre, j'ignorais que la nourriture avait un tel pouvoir sur ta personne. Toi ? Me protéger ? J'hésite, mais inexorablement, monte l'envie de rire à gorge déployée. Puis je finis par craquer parce que c'est vraiment trop énorme comme mensonge. Je te trouve rarement drôle, il faut avouer que c'est un jour exceptionnel ! Excellente blague ! T'auras droit à un abonnement muffins pour la peine !

Je sais qu'elle n'aime pas quand je me moque d'elle, je déteste ça aussi, mais là, elle m'a tendu le bâton pour se faire battre. Non mais sérieusement, elle irait jusqu'à préserver mon existence pour lui préparer trois repas par jour ? April a toujours été spéciale et unique en son genre, mais ça c'est beaucoup trop... abusé pour qu'elle ne soit pas en train de me charrier. De toute façon, petite et fine comme elle est, je ne pense pas qu'elle soit un garde-du-corps très efficace. Je me demande même si elle ne s'envole pas quand le vent souffle trop fort ! Mais je vais quand même éviter de lui poser la question, bien que la force physique ne soit pas son truc, concocter des pièges et me faire tomber dedans, c'est sa spécialité. Et puis de toute manière, je n'ai pas d'ennemis mortels. Il y a certaines personnes avec qui je ne m'entends pas, ou mal, mais ils n'en sont quand même pas à vouloir me tuer, pas encore du moins. Elle aurait le métier le plus serein et le moins actif de tout Zelia s'il fallait qu'elle s'occupe de moi. Je n'arrive vraiment pas à l'imaginer en train de me défendre, elle qui m'a toujours martyrisé, une pâtisserie vaut la peine de changer de camp ? On dit que tout être civilisé est corruptible, même avec des choses aussi futiles ? Ça vaudra la peine d'essayer un jour, une information à garder précieusement dans un coin de ma mémoire.

Quand le silence s'installe, suite à mon discours plutôt... indiscret je me sens plutôt mal à l'aise. Est-ce que l'ai contrariée ? Vexée ? Ce n'était pas mon intention ! J'étais juste curieux de savoir quel genre d'homme elle pouvait fréquenter mais ça s'arrête là ! Et quel genre de personne serait capable de la supporter et d'éventuellement vivre en sa compagnie. Il faut dire que cette fille est une teigne. Non pas que ça me déplaise réellement mais par moments, elle est... elle est trop elle-même. Quoique, peut-être que dans le privé c'est une tout autre personne ? Je ne le saurai probablement jamais, bien que la curiosité me donne envie d'en savoir plus, je n'irai pas jusqu'à... Jusqu'à lui... Changeons de sujet !
Je l'écoute, en relevant la tête, les sourcils froncés. Plongeant mon regard dans le sien, n'y découvrant qu'une sorte de... de compassion ? Une sorte de sympathie répugnante et très bizarre. Je cligne plusieurs fois des paupières, arrêtant toute activité manuelle, et cérébrale. Quoi ? C'est à moi qu'elle parle ? Mon type de... MEC ?

- C-comment ?! Je... Quoi ?

Je crois que mes derniers neurones se sont enfuis de mon crâne me laissant seul et terriblement désemparé face à une situation à laquelle je ne m'attendais absolument pas. Elle croit que je suis homosexuel ? Du moins, je pense avoir bien compris ce qu'elle était en train de me dire. Elle me propose de me présenter des connaissances masculines ? Je grimace, je n'ai pas du tout envie de rire, je ne sais pas du tout comment lui répondre ! Mais qu'est-ce qui lui a mis pareilles idées dans la tête ? Elle dit ça volontairement pour me contrarier ? Ça me choque et me surprend davantage que ça ne peux m'énerver. J'ai des manières si féminines que ça ? Si c'était le cas... ma mère me l'aurait dit non ? Je sais que je ne fais pas particulièrement viril, j'en ai parfaitement conscience, mais... je n'ai pas la tête d'une... d'un...

- April... Pitié, dit moi que j'ai mal compris... Que tu ne penses pas ça... dis-je d'un ton désespéré.

Après le plus profond désarroi, je passe par un second stade : l'approche humoristique. Un petit sourire se dessine sur mon visage que je pensais liquéfié, suivit d'un petit ricanement nerveux. Gay... qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre. Elle m'en aura fait voir des vertes et des pas mûres. Je suis obligé de reconnaitre que je ne connais pas l'ennui à ses côtés, elle sait toujours me surprendre, mais ce n'est pas toujours très agréable. Je pousse un soupire. C'est vrai qu'elle ne m'a jamais vu sortir avec une femme -moi non plus d'ailleurs- c'est sans doute pour cela qu'elle a imaginé que ma sexualité était plutôt penchée vers d'autres possibilités. Si je lui avoue que je suis hétéro, va-t-elle me croire ? Elle va peut-être vouloir une preuve ? Mais je n'ai rien à lui fournir... J'ai l'impression d'être bloqué de toutes parts. Je me déplace dans la cuisine, attrape un chiffon et m'essuie les mains. Je m'approche d'elle et m'assois sur le meuble tout près en croisant mes bras sur mon torse. Je me prépare à une discussion qui risque d'être longue et pas très sérieuse :

- Aux dernières nouvelles, je suis aussi hétéro que toi à moins que tu ne sois lesbienne. Comment peux-tu penser ça ? Comment en es-tu arrivée à cette conclusion ? J'aime les femmes comme n'importe quel autre homme dans l'univers ! Je n'ai d'ailleurs, jamais songé à coucher avec un autre... homme.

Cette phrase prononcée par mes lèvres m'apparait comme, totalement irréalisable. J'inspire profondément avant de pousser un soupir à fendre le cœur. Je me demande ce qu'il va se passer maintenant. Si elle croyait dur comme fer que j'étais homo, alors elle n'a pas dû envisager la possibilité qu'elle puisse me plaire. Rien que l'idée me fait rougir une nouvelle fois. Comment va-t-elle se comporter avec moi maintenant ? De manière différente ? Elle va me mépriser encore plus ? Ou le contraire ? Mon coeur s'emballe, je repense à ce que je lui ai dit plus tôt, que j'aimais son visage et certains traits de son caractère. J'ai peur qu'elle ne le prenne d'une autre façon, et en même temps, je meurs littéralement d'envie qu'elle le prenne de cette autre façon. Tu es tellement... tellement stupide Lucas ! Ne me dîtes pas que je succombe, que je craque lentement sous l'effet de son charme... J'ai envie de pleurer, pourquoi il faut que ça m'arrive à moi ? Pourquoi la poisse me colle-t-elle à la peau avec autant d'ardeur ? J'oublie presque qu'elle est là. Je décroise les bras et arrange mes cheveux en regardant ailleurs.

- Et si tu mangeais le deuxième muffin histoire que tu n'ais plus le temps de raconter n'importe quoi ?

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Aprilÿnne Applepïñk

Aprilÿnne Applepïñk

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptySam 11 Juil - 16:37

Tu as la figure toute barbouillée des miettes du muffin à la myrtille préparé par Lucas, et les doigts et le bout du nez, tous poisseux d’un liquide violâtre et collant. Tu te lèches les lèvres, pour en récupérer les moindres fragments. Sa cuisine est un point extrêmement positif, pour lui. Tu pourrais peut être le séquestrer dans ta cave et le forcer à te faire à manger. Ce serait beaucoup plus amusant que d’essayer, une ou deux fois par mois, de te faire inviter par des tours de gentillesse que tu ne possède pas.
Quand il t’écoute, il a l’air… Concentré, mais un peu bête, aussi. Et il te fixe dans les yeux, avec cet air ahuri, alors que tu essayais juste d’être… Normale. Enfin, les gens normaux, tu as du mal à les comprendre. Les échanges sociaux sont une source d’étonnement pour toi… Lorsqu’on te dit d’être naturelle, il s’avère que tu es trop condescendante : les gens n’aiment pas ça. Lorsque tu essaies d’être polie, et courtoise, tu es trop guindée : les gens n’aiment pas ça. Quand on te demande d’être plutôt proche, tu es trop entreprenante : les gens n’aiment pas ça. Les gens n’aiment rien. Lucas est aussi bizarre que toi, il ne devrait pas te regarder ainsi, alors que tu essaie pour une fois de te comporter… Correctement, envers lui.
Ou peut-être est-il choqué que tu l’aies percé à jour ? Il avait l’impression d’être si discret ? Tu ruines peut être l’image qu’il s’était forgé…

Il a l’air… De trouver ta question plutôt agaçante, embarrassante… Et fatigante. C’est logique. Probablement. Pour te donner contenance face à lui, tu as au moins l’amabilité de prendre un air coupable : Tu te mordilles les lèvres. Il parait que c’est très vexant, d’être hétéro et d’être prit pour un homosexuel. Les gens pensent qu’on les trouve trop efféminés, ou trop douillets… Tu n’y vois pas d’inconvénient, si être douillet est insupportable, tu sais que tous les hommes le sont. En revanche, pour ce qui est d’être efféminé… Tu as toujours connu Lucas comme ça, ça n’ôte rien, ni à sa répartie ou à son humour _ lorsqu’il se souvient qu’il peut l’exercer, très peu souvent, de fait _ et il reste très plaisant à regarder, même si insupportable à fréquenter !
Tu le regardes s’approcher, avec ce faux sourire bateau, qu’il essaie d’afficher pour que, tu présumes, tu ne le prennes pas trop au sérieux. Il a posé son couteau, ce qui est déjà bon signe : il ne répandra pas ton sang son le sol impeccable aujourd’hui… Et après réflexion, tant que tu seras dans sa maison, tu seras en sécurité : Il n’osera jamais faire couler ton sang, de peur de salir sa maison… Et s’il te contrariait, il sait que tu serais capable du pire.
Tu n’en as pas encore l’envie. Tant mieux pour lui.

Il a la voix un peu perchée. Il est gêné. C’est amusant. Tu l’écoutes attentivement, histoire de ne pas refaire deux fois la même erreur, et soupire. Pour l’étique, tu baisses la tête à la fin de son discours, et relève les yeux, avec une moue un peu embarrassée.

« Oups… »

Si cela t’échappe, c’est tout de même plutôt bien placé ; il n’a pas l’air ravi. Tu entreprends cependant de répondre à sa question. S’il aime vraiment les femmes, tant mieux, mais s’il veut réussir à les séduire, il devrait savoir ce qu’il ne faut pas qu’il fasse, les comportements qu’il doit arrêter d’avoir.
Etrangement, tu te sens presque… Comme sa petite sœur, qui viendrait lui donner des conseils. Et cette idée t’amuse autant qu’elle te rebute.
Tu n’aurais pas eu la vie facile, s’il avait fait partie de ta famille. Déjà, sa mère aurait été la tienne, et de fait, elle n’aurait pas été attendrie par tes grosses joues d’enfant.
Ensuite, ton mère aurait été le sien. Il aurait été aussi protecteur avec toi qu’avec lui.
Non seulement tu aurais du vivre avec Lucas, mais en plus, tu n’aurais pas eu le bénéfice de tous les avantages qui t’ont toujours donné la supériorité… Les parents t’auraient bien plus disputé. Il ne se serait jamais senti aussi trahi qu’il l’a été durant toute l’enfance, et votre adolescence.

« Eh bien… ne te vexe pas. Mais, tu passes beaucoup de temps avec ta mère. Elle te considère probablement comme son fils, mais elle voit en toi une sorte de féminité. Elle t’a élevé comme ça. C’est normal, vu qu’elle n’a pas pu reporter ça sur une fille. Et comme ton père… Enfin, tu n’as pas vraiment eu de modèles masculins. Ensuite, tu es maniéré. Moi, je suis habituée, et je trouve pas ça dérangeant. Puis, ça t’évite d’être maladroit et de te foutre de la bouffe partout, alors bon… Mais c’est toujours un peu révélateur.
Et puis, surtout, je t’ai jamais vu avec une femme. Quand on va à leurs soirées ennuyeuses, tu es toujours… Seul. Pour un homme de ton âge, c’est plutôt mal vu. Enfin, après, je ne pense pas que leur point de vue soit important, Lucas.
Et puis, surtout. Si tu étais hétéro, tu ne pourrais pas me trouver répugnante. Pas spécialement parce que je suis une fille, mais parce que je correspond aux standards de beauté. Et puis, bordel, je suis loin d’être moche, tu sais ! Mais… Si tu ouvres les yeux et que tu comprends que tu es probablement… Moins hétéro que tu ne le penses… ça ne change rien. Tu restes toi. Et si t’es hétéro, bah t’as juste des gouts bizarres en matière de fille.
»

Il a l’air embarrassé, le pauvre. Tu te fais cette remarque pour la troisième fois, mais avec un brin d’amusement. Il est mignon, quand il est gêné. Enfin, ça, tu le savais déjà, mais tu le constates toujours. En plus, comme ses mèches rebelles ne trainent pas devant ses yeux, on les voit bien, de même que la gemme violette qui orne son front. Obéissante, tu saisis la deuxième pâtisserie, et l’engloutit en écoutant attentivement sa réponse.

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Lucas Meister

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MessageSujet: Re: L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥ EmptyDim 12 Juil - 0:18


Sa mimique désolée est beaucoup trop parfaite pour être tout à fait sincère. Je suis beaucoup trop habitué à ce visage, à ses attitudes, à ses habitudes et ses manières de faire que je reconnais sans mal quand elle joue un rôle ne serait-ce qu'un peu. Mais malgré sa comédie -excellente avouons-le- elle n'a pas l'air diaboliquement ravie de m'avoir autant secoué. Ce n'était sans doute pas son but. Mais ça me semble étrange de penser qu'elle puisse m'atteindre et me déboussoler de manière involontaire. Sans l'avoir planifié, et sans en tirer au final, une once de satisfaction. A moins qu'elle ne cache vraiment bien son jeu auquel cas il va vraiment falloir que je me méfie d'elle beaucoup plus sérieusement de sa petite bouille enchanteresse.

Et puis... après cette expression tout à fait attendrissante, elle se lance dans un long, très long monologue. Je l'écoute, parce que la politesse l'exige, mais si je n'avais pas moi-même proposé cette trêve, je serai déjà parti, loin et très vite. Moi qui avais eu l'impression un peu plus tôt d'être mature et de prendre une fois dans ma vie mes responsabilités d'ainé vis-à-vis d'elle... voilà que les rôles semblent s'inverser. Pour commencer, elle semble penser que ma mère est à l'origine de la féminité relativement prononcée de mon être. Puis elle évoque l'absence de mon père, comme si ça changeait quoique ce soit à la personne que je suis et aux manières que j'ai... Ce n'est pas un sujet que j'apprécie quand ce sont ses lèvres qui s'en saisissent. Parce que je sais à quel point elle peut être habile avec les mots... Puis vient une sorte de quart de compliment, du moins je crois que s'en est un mais je n'en suis pas tout à fait sûr.
Ensuite elle me conseille, voir-même, me défend ? Elle semble prendre mon parti et m'encourager, tout en m'enfonçant un peu plus dans ma situation suffisamment compliquée. Pourquoi toujours tout rapporter à elle ? Pourquoi est-ce que c'est parce que je ne lui ai jamais sauté dessus ou n'ai jamais envisagé de la dévorer comme un morceau de viande qu'elle doit forcément penser que je suis Homosexuel ? Elle n'est pas la seule femme sur terre ! Oui Aprilÿnne est diablement belle et elle le sait, c'est d'ailleurs son pire défaut et une grande qualité. Mais elle n'est pas nécessairement le "style" de tous. La beauté... ce n'est qu'une chose éphémère, dans quelques années elle ne sera plus aussi fringuante et populaire. Et je pari que ça lui fera drôlement bizarre. Et puis... n'ais-je pas dit il y a quelques minutes que je la trouvais jolie ? Que lui faut-il de plus ? Elle me fatigue...

- Ok, d'accord. Je suis efféminé j'ai compris, je le sais, ma mère le sait, mon père, toi, les gens tout le monde le sait ! Génial ! Super ! Je vais faire avec ! Ma voix montée légèrement dans les aigus redescends. Mais ça ne fait pas de moi quelqu'un de gay ! Et je n'aime pas particulièrement les soirées mondaines et tu sais pertinemment que toutes les personnes que nous rencontrons sont identiques ! Ennuyeuses, prévisibles, inattentives, égoïstes, individualistes... Et j'en passe.

Pourquoi prendre le temps de lui expliquer tout ce qu'elle sait déjà ? Quel intérêt dans le fait de continuer cette conversation que j'estime jusque là stérile ? Peut-être parce que j'ai envie qu'elle connaisse le fond de ma pensée, au moins autant que j'ai envie de savoir quel est son avis sur le sujet. J'hésite à continuer, lui offrir un fragment de mes véritables pensées à son sujet. La vérité parfois n'est pas bonne à entendre et d'autres fois, elle peut s'avérer être une arme bien plus redoutable qu'un couteau. Pour avoir manié les deux, je parle d'expérience.

- Ne mélange pas tout s'il te plait, c'est beaucoup plus compliqué que ça. Je n'ai jamais dit ou même pensé que tu étais laide, parce que c'est un odieux mensonge. Évidemment que tu es désirable ! Mais quand je dis que je te trouve répugnante c'est au-delà de ton simple physique ! Ce n'est pas... Pas de ta faute. C'est plus à cause de l'influence extérieure, ce que tu touches, ce qui te touche, tout ces échanges malpropres qui se font continuellement, ça c'est répugnant ! Ce n'est pas quelque chose que tu peux envisager je pense... même moi je ne suis jamais... c'est difficile.

Je pousse un soupir, exaspéré. Comme si j'avais voulu être maniaque, germophobe et efféminé ! Je me décolle du meuble sur lequel j'étais assis et me place devant-elle tandis qu'elle termine le muffin.

- Donne-moi ta... ta main.
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L'un de nous deux va passer un sale quart d'heure trésor ♥

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